Il suffit de convaincre un homme pour les convaincre tous

Les citoyens méritent mieux.
Les politiques aussi.
L’histoire humaine, si on admet qu’un tel processus existe, aussi.
Ce point sera réfuté.
Non, tous les points seront réfutés.

La seule histoire qui intéresse ici est celle du progrès social et du confort individuel.
En dehors de cela, il n’y a pas de géographie, de mouvement, de grandeur.

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Les nuits de cristal rodent toujours

D’une nébuleuse initiale, on est aujourd’hui à la tentative d’établissement d’un califat avec son territoire et l’islam comme frontière et débordement de lui-même.

Le théâtre d’opération et son agenda doivent être considérés à travers une grille de lecture objective. Celle qui déroule son défilé d’avatars, cristallisant l’épopée délirante de la résurgence d’un l’Islam des origines et usant sciemment de tous les signes de l’horreur et de l’abomination pour nous sauter à l’esprit, et empêcher nos esprit modernes du recul salutaire sur les événements, pour révéler leur signification réelle. Lire la suite « Les nuits de cristal rodent toujours »

Bien dire ensemble en complément du bien vivre ensemble

Je constate que la plupart des esprits s’abandonnent souvent, en prétendant s’y opposer, à la force qui a été engagée par les terroristes et ce faisant nous leur accordons, plus que nous devrions le faire, le choix des armes et de leur escalade.

Ceux qui sont à l’origine de la perversité qui nous a touché depuis quelques jours comptent sur les mots, les scissions, qui sont ainsi auto-alimentées, et dont la déflagration se poursuit dans les échos de la dégringolade du sens, comme une pierre ricochant dans sa descente au fond d’un insondable gouffre.

Toute parole vaut, aussi, par ce qu’elle entraîne par devers elle. Bientôt, vous verrez – et si ce n’est lui c’est donc son frère – certains exigeront que soit supprimé, au nom de Charlie, le porc aux cantines des écoles républicaines pour lutter efficacement contre le terrorisme. Lire la suite « Bien dire ensemble en complément du bien vivre ensemble »

Russie, Iran : la stratégie du serpent à deux têtes

La manière dont se présentent les évènements, comme l’éclairage médiatique dont ils bénéficient, ne change pas leur nature.
Je maintiens ce que j’ai dit et écrit. L’Iran et la Russie, ou la Russie et l’Iran, sont à l’œuvre. Ce que nous enseigne cette période, c’est que la Russie de Vladimir Poutine renoue avec une ambition hégémonique et que la République Islamique d’Iran n’a jamais cessé d’être une Révolution Islamique permanente.
Nous ne voulons peut-être pas le voir, mais c’est ce qui est et ce qui agit.

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Vous avez dit crise de la représentation ?

Nous vivons incontestablement une grave crise de la représentation, mais elle n’est peut-être pas là, notamment au cœur de la Ve République, où trop de nos compatriotes se délectent de la situer et où d’autres désignent qu’elle est.

Ce que porte en elle une aussi longue crise de la représentation que celle que notre pays traverse, c’est la difficulté à se reconnaître dans le fonctionnement des institutions, dans la représentation politique, dans sa propre culture, et, au bout de ce phénomène, dans la République.

Cela nous place dans une gigantesque confusion où nous sommes collectivement englués et cette confusion est devenue le guide que nous chérissons.

C’est par elle que nous en sommes à considérer que la solution à notre trouble est de réaliser en quelque sorte un parlement à notre image, en termes de parités, d’équilibre des forces, et d’illusions, comme si, la représentativité était assurée par une simple et mensongère tentative de réplication permanente, dans le grand manège de nos avatars médiatiques.

On sait que cette course ne satisfera ni personne ni le but que nous assignons d’abord aux institutions, celui – même si nous sommes près de l’oublier – de nous dépasser afin que, justement, nous puissions nous y reconnaître et nous y ressourcer.

Si l’on admet qu’il y ait une crise de la représentativité, il est possible d’aller au-delà du miroir, de le traverser, et d’aller à la première des institutions. Il me semble, alors, que cette difficulté se trouve tout entière dans le fait que nous ne nous reconnaissons pas dans l’argent autant que nous devrions pouvoir le faire.

Certes, nous l’aimons, nous le désirons, nous le haïssons parfois, mais nous n’avons pas avec lui, avec ce qu’il représente, un rapport aussi sain et équilibré qu’il devrait l’être. Lire la suite « Vous avez dit crise de la représentation ? »