Renversement de la charge de la preuve

Vient un moment où au regard de ce que nous montrons de ce qu’est et fonde notre civilisation dans son état actuel, il est possible de se demander qui sont les barbares quand, à l’Orient, à l’Asie, sont maintenues, si difficilement j’en conviens, la tradition et la modernité, vives et éduquées.

L’Europe, et en son sein particulièrement la France de la laïcité la plus bête et méchante, constitue pourtant de Sébastopol à Londres, de Madrid à Athènes, d’Alexandrie à Rome, le berceau authentique d’une civilisation commune.
Il y a, dans cet échec et cette limite à se refonder, quelque chose qui relève de la psychanalyse et que l’historien Marc Bloch a semblé vouloir résoudre dans son apologie.
Le cauchemar des guerres d’Europe, le cataclysme du XXe siècle, la chute de Vienne, ont anéanti l’enchantement.

Aujourd’hui, nous avons honte des splendeurs de notre civilisation et de ses racines pourtant si riches et profondes. Nous portons comme des tares les joyaux de la couronne qui pourraient former avec les autres cultures environnantes aux quatre cardinaux européens la clef de partage, la rose des vents, de ce que nous portons de plus noble et élevé en nous.

Nous assumons, ce jour, avec les répercutions et les ravages que cela induit, de confier le trait des unions à Charlie Hebdo et la sous-culture qu’il représente.
Le temps vient d’entamer notre auto-critique faute de quoi nous sombrerions dans le ridicule qui nous lèche déjà.
Dommage au pays des Lumières, de Versailles, de la chapelle Saint-Louis, du Louvre et sa pyramide… Je plaide l’économie de la liste exhaustive. Elle est écrasante et c’est elle qui attire à nous tant de visiteurs qui nous assurent le premier rang des pays visitées.
On y viendra bientôt comme dans un musée d’une culture et d’un prestige abandonnés.

Bien à vous.

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