Et si on rendait à l’économie ce qui lui appartient

Je pense que l’économie doit être rendue à l’économie. Et ce qui est à l’Etat doit aussi lui revenir. Parmi les missions régaliennes de l’Etat devrait figurer tout ce qui a trait à la santé et à la famille. En premier lieu, la santé. Si ce n’est pas là un droit fondamental et universel de la personne, alors il faut l’inscrire au plus vite comme tel.
Mais dès lors qu’on l’aura écrit, il faudrait en tirer la conséquence.
Ce n’est pas à l’entreprise à la financer.
L’entreprise a son propre rôle, créer des produits, des services, innover et assurer la prospérité du pays et de ses habitants. L’Etat lui assure les services publics et lève l’impôt en conséquence.
C’est une mission lourde qui incombe à l’entreprise, qu’elle soit petite ou grande, d’autant plus lourde que le monde est devenu extrêmement ouvert et concurrentiel, et que la compétition y est rude, chacun faisant valoir, naturellement, ses atouts.
On ne peut se plaindre qu’à moitié de voir l’économie inefficiente à remplir ce contrat qui est le seul où elle est compétente quand on l’accable par des charges qui ne sont pas de son ressort, et qui lui furent imposées, au nom de la République sociale, sur un postulat et des concessions idéologiques, au sortir de la guerre, dont on voit aujourd’hui plus que les limites, les contradictions auxquelles cela nous a mené.
En général, en démocratie éclairée et responsable, il est possible d’espérer que ce qui est nécessaire devienne non seulement possible mais que cela s’impose à une majorité de citoyens.
Il y a probablement une culture à refaire pour parvenir à cet état de grâce républicaine qui ne serait pas un idéal inaccessible mais le choix d’une réalité de rapports et de concours qui permettrait d’obtenir le meilleur fonctionnement de nos institutions et de l’économie qui les soutient.

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