Diplomatie…

La diplomatie est d’autant plus vitale qu’elle est au service d’une vision de l’avenir. Lutter contre Daesh ou Al-Qaida est-ce que cela fait une vision de notre avenir et est-ce que cela définit notre intérêt ?  Notre intérêt national se définit-il par la pression de l’opinion publique ?
Si nous analysons les actions de la Russie de Poutine, elles violentent pour la plupart nos intérêts vitaux à condition, bien sûr, que nous tenions notre appartenance à l’UE pour vitale, que nous parvenions à considérer comme n’étant pas une ingérence et une atteinte à notre souveraineté la promotion d’idéologies ultra-nationalistes en Europe visant à faire exploser l’UE, la déstabilisation aux frontières de l’Europe…
La Russie se trompe d’époque. Et elle voudrait que nous trompions, nous aussi, de temps pour ne plus en appréhender le potentiel qu’à travers le prisme de la peur que façonne, en génie pervers des phénomènes optiques, le terrorisme.
La Russie n’est pas notre ennemi ?
Ce qui définit un ami comme ce qui définit un ennemi ce sont le volume des intérêts communs ou divergents, ainsi que leur nature. Ce sont aussi les actions et les entreprises.
Telle qu’elle agit aujourd’hui, c’est à dire par capacité de nuisance, la Russie s’éloigne de nous. Si tant est qu’elle le soit, il ne faut pas souhaiter qu’elle reste une puissance mondiale car notre temps, et l’ensemble des intérêts qu’il met en jeu, appelle une autre catégorie de capacité, une capacité de bienfaisance et d’ouverture.
Avec la Russie de Poutine, avec l’Iran des ayatollahs, nous sommes loin du compte.
Il faut le regretter, pour l’humanité entière et la qualité de notre civilisation.

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