Laïcité divine, islamisme mécréant

La République française n’a à avoir et n’aura aucun complexe à faire prévaloir la laïcité et la loi de la République face au séparatisme que représente l’abaya.
Elle doit cette intransigeance à Samuel Paty.
Elle doit cette lucidité aux jeunes filles embrigadées par un islamisme prosélyte.
Elle se le doit à elle-même, à son histoire.

Cet islamisme-là est celui de l’égoïsme ostentatoire. Il dissémine, à dessein, le poison de la discorde, de la manipulation des égos. Il flatte la paranoïa et s’approprie par mimétisme les esprits jeunes, affaiblis par la recherche d’identité.
Nous devons lui reconnaître une habilité vertigineuse pour se confondre et s’étendre avec les racines auxquelles il se mêle pour les corrompre.
Cet islamisme déshonore la société humaine. Il déshonore l’islam. Il déshonore dieu ou l’idée de dieu. Cet islamisme est plus mécréant que le plus mécréant des mécréants.

Il ne sert pas la grandeur de l’Homme.
Il est petit face à la République.
S’il ne le sait pas, il va l’apprendre.
Il ne porte pas le millième de ce que les Lumières portent en elles.
Il voudrait que nous cessions de les diffuser.
Nous ne lui ferons pas ce cadeau.
Il reculera.
Nous le ferons reculer car les ténèbres reculent toujours.

La laïcité est l’inverse de cet islam.
Sa nature est universaliste. Il est sectaire.
Elle est intelligence. Il est dogme.
Elle est liberté. Il est prison.
Elle est dignité. Il est soumission.
Le vrai combat est là. Il doit être sans merci.
Parce que notre destin en dépend et que notre devoir, par-dessus tous les autres, est d’être capables de l’unité nécessaire pour conjurer ce qui doit être conjuré car, derrière ce combat, derrière le fil des provocations, en profondeur, beaucoup plus que les modes de vies, il veut changer les âmes.

Il nous veut sans spiritualité. Esseulés. Orphelins de toute transcendance. Asséchés par une laïcité de guerre. L’islamisme veut des laïcards et nous, nous avons besoin d’une laïcité qui monte haut et qui éclaire, qui soit sa propre quintessence.

Parce que son credo est l’universalité de l’Homme, la laïcité est compatible avec tout ce qui sert l’humanité, y compris la religion. Elle accueille ce qui grandit oeuvre qu’elle perpétue au nom d’une révolution unique dans l’histoire.
Toutes les autres religions du livre, toutes les spiritualités, ont fait ce pas et trouvé l’accord. Cet islamisme-là qui utilise l’abaya pour compromettre tout l’islam, il empêche l’islam d’être du bon côté.
Il prospère en développant le sentiment que ce dont il est victime est de l’islamophobie.

Les musulmans doivent voir ces ramifications obscures qui sont, matériellement et psychologiquement, celles d’un islamisme de la méconnaissance qui se propage par métastases.
Ils doivent voir le danger d’anéantissement qu’il fait peser sur la religion du prophète et sur le monde de la foi.
Les musulmans doivent être intraitables avec lui.
Autant que nous, car nous devons être sensibles à ce qu’il essaye de produire, avec beaucoup de succès, en nous. Même si la dimension cognitive au sein de sociétés a fortiori devenues celles de l’information permettrait une analogie directe aux systèmes informatiques qu’il est possible de saturer jusqu’au déni de service, nous disposons, aussitôt que nous les appelons, des ressources du libre arbitre et du sentiment de responsabilité.

N’oublions pas, en dépit d’un conformisme qui conditionne les masses au mimétisme social et à l’acculturation, que ces ressources sont là. Elles libèrent des chaînes.

Confronter cet islamisme radical est plus qu’une bataille de principes ou de valeurs.
C’est une épreuve qui peut redéfinir notre essence même, qu’elle soit ancrée dans une foi, une autre ou aucune.
Ce combat peut laisser des cicatrices profondes, non seulement dans le cœur de celles et ceux qui y sont directement confrontés, mais aussi dans l’esprit collectif de sociétés entières asservies par l’esprit de radicalité et celui de la manoeuvre.
C’est l’astuce diabolique de cet islamisme : en nous poussant à nous défendre, il risque de nous changer, de distordre notre vision, d’assombrir notre humanité.

Nous devons être vigilants, car en combattant un ennemi extérieur, nous ne devons pas perdre ce que nous sommes à l’intérieur.
Le vrai piège de cet islamisme, c’est la menace qu’il représente non seulement pour nos valeurs et nos libertés, mais aussi pour notre capacité à rester unis, compatissants et véritablement humains dans un monde qu’il contribue à rendre de plus en plus polarisé.

C’est son but politique. Et c’est un but qu’il partage, à mille lieux des ferveurs républicaines, avec d’autres forces.

Il nous écarte du centre d’une humanité d’équilibre.

Il reculera. Nous le ferons reculer.
Au nom de l’humanité et pour la grâce divine.

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