Aux racines du mal

Entre le 31/08/2001 et le 08/09/2001, lors de la scandaleuse conférence contre le racisme de Durban, en Afrique-du-Sud, un pacte faustien a été signé entre différentes forces.

Ce pacte, aussi ténébreux que le pacte germano-soviétique, mais infiniment plus pervers, infiniment moins visible, a eu pour sceau les attentats du 11-Septembre-2001.

C’est dire s’il n’est pas anodin. Ce pacte scelle une forme d’islamisme à des idéologies politiques post-soviétiques. Il a été conclu par des forces qui se partagent une forme de contrôle sur l’islam et, à travers l’altermondialisme et ses ramifications, sur les sociétés africaines, asiatiques, occidentales ou autres, poreuses, par leurs universités, par leur innocence ou leur naïveté, au mal.

Ce qui se passe, aujourd’hui, à Gaza est le produit final de cette greffe. Gaza possède des racines qui, dit-on, rampent fièrement dans le sous-sol. Le Hamas en est fier.

Ces racines plongent plus encore dans les esprits et le métastasent lentement, irrésistiblement.

La Révolution Islamique en est fière aussi.

Il est nécessaire de revenir à l’origine de l’enracinement puisqu’il ne peut pas être question, aujourd’hui, d’autre chose que de déraciner ce qui a pris racine.

Il n’eût fallu, en 2001, qu’une dénonciation unanime, complète et éclairée au début, à Durban, dans le brouhaha de la dispute.

La déflagration dans le ciel du 11-Septembre-2001, nous en a privé.

Elle a mis la dispute, et tous les miasmes qu’elle génère, dans la plaie.

Elle nous a réduit, tous autant que nous sommes, à l’impuissance.

Nous n’étions que division, amoncellement vertigineux d’opinions et d’aveuglements mutuels.

Aujourd’hui, nous devons être autre chose.

Nous devons être d’une autre nature.

Nous – devons – être – d’une – autre – nature.

Nous devons être d’une nature humaine.

Le mal ne nous croît pas capable de l’être.

Mais nous le pouvons, chacun le peut, avec son moyen propre, sa petite et insignifiante capacité de résolution, pour boucher ici un trou ou un pore, panser une écorchure, là pour combler une brèche, écoper encore et encore, ici et à plusieurs, fermer une béance.

Partout, une sensibilité étrangère à reflouer et une autre à éveiller.

Nous avons la même fortification à défendre. Et nous sommes, tous, que nous en soyons conscients ou pas, au pied de la même fortification.

Chacun peut et chacun doit la défendre.

Après, nous reviendrons à nos identités, en les ayant transcendées pendant un laps de temps qui vaut éternité, mais, aujourd’hui, ce qui nous intéresse est bien plus grand que l’obsession identitaire.

Sinon, nous aurons tous perdu.

Nous aurons perdu la guerre la plus facile d’avant de laisser venir la guerre qui nous fait payer la désinvolture et l’inconscience.

Et cela pourra être dit, par les survivants, dans toutes les langues qui couvrent le monde d’une infime pellicule, peut-être déjà mise en lambeau, trouée de toutes parts, d’intelligibilité et d’universalisme.

Nous n’allons pas perdre.

Nota bene: Nul ne m’interdit par sa profanation délibérée de dire le mot qu’il me plaît de dire, de marcher là où je dois marcher. Allahu Akbar. Dieu est grand. La foi est belle. La laïcité est belle et m’a fait naître. Ce qui est recelé dans le cœur est grand. Faisons battre la communion de la création profuse et indestructible.

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