Mon conseil de sécurité

La question a cessé d’être de savoir si Israël a commis des fautes politiques. C’est le cas.
Mais Israël n’a pas sombré dans la déchéance morale.
La cause palestinienne est une déchéance morale. Elle a cédé au plus obscur, au plus inavouable des pactes.

Elle a, elle-même, réduit son territoire moral, abandonné ce qui fonde la souveraineté, le présupposé d’irréductible dignité dont procède l’existence de son Etat.

La colonisation est la résultante de son impéritie, de ses manquements, plus que celle, fondamentalement, d’Israël dont certains groupes ont tiré, ce qui est inapproprié et contreproductif, les conséquences territoriales d’un carence.

Aucune intifada ne cache cette carence.

Aucune résolution de l’ONU ne peut établir l’essence morale qui justifie l’Etat palestinien si les Palestiniens, cédant à leurs sirènes, aux Sirènes du sud global, de l’islam stratège et de l’est doctrinaire, suivent, sans jamais pouvoir s’en abstraire, les arcanes d’un calcul de perversion.

Ce calcul ne mène à rien.

Le hamas est tordu.
L’autorité palestinienne discréditée.
Il devrait rester, alors, un peuple capable de voir et de manifester l’essence de sa souveraineté puisque tous l’ont dépecée et trahie.

C’est la seule et immense espérance.

L’Etat palestinien viable, vivant en paix à côté de son voisin, ne peut être constitutif que de cela. Ses frontières en découleront d’elles-mêmes.

Israël ne peut pas entendre autre chose que cela. Israël ne peut pas ignorer cela, car Israël est cela.

Israël est cette attente.
Qui es-tu donc Palestine?

Ce que tu es ne doit rien avoir à voir avec la production industrielle de martyrs.

Le monde est en train de se fracturer.
Le hamas a déclenché cela.
Il porte cette responsabilité.

Le temps de la jubilation meurtrière qui a parcourue le monde est révolu.

La responsabilité que le hamas a prise devant l’histoire doit l’écraser maintenant.
Elle écrasera aussi ses complices et inspirateurs.

L’heure est grave.
Les mots doivent être pesés scrupuleusement, car chacun devra répondre de la tentation à laquelle il a cédé ou, pour les entités gouvernementales ou autres, qui s’y sont sciemment livrés, ont construit la dialectique fatale.

Le travail des événements sur plusieurs générations, tisse et solidifie la dialectique invisible à laquelle nul n’est supposé résister.

Chacun l’emprunte.
Chacun offre sa sensibilité, sa foi, sa compassion et se laisse conduire.
Les désirs commandent.

C’est pour cela que l’heure est à la conscience, au courage de la conscience.

Tous ceux qui choisissent, en engageant la parole de leurs États ou de leurs communautés, de soutenir un infâme pacte, se fourvoient gravement. Ils peuvent se reprendre.

Ceci est mon conseil de sécurité.

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