L’antéchrist est le nom du crime perpétré contre l’Histoire

« Donnez-moi un axe, un levier et je soulèverai le monde », aurait dit un Grec célèbre.

L’axe, c’est Israël, le Israël territorial, avec Jérusalem en interrogation, mais plus encore, à travers lui, le Israël mystique. Le Juif ad personam.

Le levier, c’est une hybridation de l’antisémitisme originel, historique, avec des idéologies séculaires, toutes issues d’une même forge sensiblement subversive et négationniste, animées par la même pulsion.

Quant à la force, puisqu’il faut qu’une force s’exerce pour atteindre un effet, ce sont la Russie et l’Iran qui la procurent, au système.

Ces deux nations ont décidé d’être le moteur du plus grand crime contre l’humanité qui soit. Elles démantèlent l’ordre international, réduisent des institutions, agressent des nations, asservissent des esprits, entretiennent et conduisent le processus des actions-réactions.

Il faut voir, dans l’espace et le temps, dans la géographie et l’agenda, comment ces deux nations propagent leur commandement au système. Il faut avoir conscience de la nature de l’emprise que ces deux Etats, trop insondables pour n’être que profonds, ont su exercer et généraliser, y compris dans les démocraties.

Ce phénomène, soyons-en conscients, façonne le visage du monstre que nous avons en face, que nous avons dans notre dos, que nous avons partout tout autour de nous.

Il ne faut pas se tromper quant au complexe de persécution qu’entretient Vladimir Poutine, au mépris de toute réalité, en disant que sa nation est victime d’un complot des forces occidentales.

Il s’agit d’une posture délibérée, savamment calculée, avec le cynisme redoutable dont est capable un sous-officier du KGB qui s’est aligné sur l’horloge, au pas lent et quasi invisible, de la Révolution Islamique d’Iran, car c’est, à mes yeux, elle qui commande le renversement théologique, qui est sa raison et son but.

Poutine construit l’image du bouc-émissaire, si voisine de celle de l’agneau mystique. Il s’agit d’une fiction pour donner corps à une autre fiction, celle du « Sud Global », concept agrégeant une montagne des tensions refoulées qui peuvent être coalisées au nom de la revanche des opprimés de la terre.

Tous les refoulés y sont appelés. Tous les refoulés y viennent.

De cette façon, Moscou et Qom ont conclu une alliance pour faire scintiller leurs fascinantes impostures dans l’inconscient collectif.

Je voudrais que nous reconnaissions que le cerveau qui conçoit cela, c’est-à-dire le cerveau qui assemble cette équation diabolique, cette équation interdite, ne peut pas se concevoir autrement que comme l’auteur d’un crime contre l’histoire universelle, celle dont l’Occident, puisque initiateur, est le garant d’origine, garant imparfait et non exclusif, mais producteur de tant de génie et de réalisations.

Il n’y a pas et il ne peut pas y avoir plus grand crime contre l’humanité que celui-là.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde », a dit Albert CAMUS, prix Nobel de la Paix.

Pour la part qui est mienne, je ne crains pas les mots et, par conséquent, je ne nommerai pas mal les choses.

Alors, si le plus grand crime contre l’humanité porte un nom, il faut savoir le prononcer.

Car en prononçant le nom du crime, nous l’empoisonnons de son propre poison.

Ce crime des crimes contre l’humanité, la bible en parle, le coran en parle. La conscience en parle. Ce crime est désigné comme l’œuvre de l’antéchrist.

L’antéchrist.

Accuser le maître du Kremlin et le guide suprême de la Révolution Islamique d’Iran d’accomplir l’antéchrist, à cette aune, n’est pas de l’ordre de l’anathème.

Cela relève de l’analyse circonstanciée. Il y a des mains qui trafiquent les esprits, qui obèrent le discernement, qui conditionnent le psychisme.

L’Iran qui génocide ses filles, tue sa jeunesse, musèle la vie et la Russie, qui viole la vérité et étouffe son peuple, l’une et l’autre, se sont vouées à cela.

Si les mots ont un sens – et il n’y a pas de raison que les mots qui viennent du fond des âges et de l’instinct qui a pu s’y nouer, soient dépourvus de sens – ce qui se joue est, clairement, de l’ordre de ce combat.

Cette guerre qui s’étend invisiblement est celle-ci.

Elle est la guerre d’une fin du monde. Ou elle est la guerre de la fin de la fin du monde.

C’est une guerre à l’échelle de la mondialisation du monde, d’un système informationnel globalisé. Mais elle se nourrit du même aliment que les premières guerres.

Il faut se souvenir des horizons que nous avons voulu voir s’effondrer et qui se sont effondrés parce que telle était notre volonté.

Comment nous sommes-nous laissé porter, excités par combien de mirages de souveraineté, à remettre en cause, puis détruire, l’œuvre commune de tant de temps, de temps d’accords intelligents.

Il faut se souvenir des portes qui se sont entrouvertes au moment où nous avons décidé de fermer les premières.

Israël ne se trompe pas quand Israël dit que c’est un combat qui oppose la lumière aux ténèbres.

C’est, encore, un combat de la puissance des mots, de la force de penser le monde, plus et mieux, avec beaucoup plus d’amour, au sens le plus dense du mot, que ne le font ceux qui conspirent la perte de notre histoire.

On ne combat une malédiction que par une bénédiction.

Je pose un question: Comment vivra une humanité à milliards d’individus si elle s’accommode du pouvoir de l’antéchrist et ne voit pas ce que l’antisémitisme recèle d’inique et de dévastateur ?

Elle peut faire, aujourd’hui, un pas déterminant, du point de vue de l’émancipation et de l’éveil, dans sa propre histoire ou mettre un terme à son histoire.

Il y a probablement un temps de l’Etre, qui nous restitue et un temps qui nous absorbe, celui du faire, des amusements, du fil de la vie.

Dans le temps de l’Etre, le mouvement de la Russie et de l’Iran se voit. Il nous échappe dans le temps ordinaire.

Il y a une histoire humaine à sauver.

Il me revient que ma première tentative d’éclaircissement par l’écrit, posée en 1996, a débuté par l’énigme de cette phrase.

NB : Au cours de mon adolescence, je crois m’être plaint au pape, par courrier, d’un trouble en mon cœur. En 1996, répondant à ce qui était un appel, j’ai osé dire que je ne laisserai pas faire « ça ». J’ignorais ce qu’était ce « ça ». J’ai connu ma nuit de feu lorsque j’ai rêvé être devant des présences au sein desquelles je discernais celle du Christ et de Mahomet, et je leur parlais. Au réveil, en sueur, je me rappelais que mes paroles étaient effrontées. J’ai dit Non.Je me suis fait l’écho de cette expérience auprès de l’Elysée. Si les agents qui reçoivent et lisent la masse de courrier effectuent leur travail correctement, ils ont dû en conserver trace. C’était bien avant les Tours Jumelles.C’était comme une anticipation.D’une certaine façon, l’auteur de ces lignes est ce qu’il a dit d’indicible et d’indicibilité, dans une langue dont il n’est pas possible de se souvenir au-delà de la transpiration qu’elle produit, en cette présence.

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