De l’opportunité, ou de la nécessité, de mettre la Russie au ban de l’ONU

Au moment où la question d’exclure la Russie du Conseil de Sécurité de l’ONU surgit médiatiquement, et fait écho, notamment, à la réflexion que développe Nicolas TENZER dans l’ouvrage qu’il a publié aux éditions de l’Observatoire sous le titre « Notre guerre », il faut reconnaître que l’ONU a un rôle décisif à jouer et qu’elle ne peut pas passer à côté de ce qui l’appelle à être ce qu’elle doit être.

Pourtant, l’organisation semble inapte à produire la légitimité et l’autorité qui pourraient déterminer la neutralisation des menaces que la Russie et l’Iran exercent impunément sur la scène internationale.

Exclure la Russie du Conseil de Sécurité, c’est bannir la Russie. C’est la mettre au ban des nations. Or, le bannissement suppose de pouvoir imputer à tout Etat susceptible de faire l’objet d’une telle procédure, un crime au-dessus de tous les autres de sorte qu’il soit mis à l’index par tous et que nul, en conscience, ne puisse se soustraire à l’appel de son impartialité.

L’exigence d’impartialité n’est pas appelée tous les jours. Seul, un enjeu historique est susceptible de requérir de chaque nation, la concentration, exprimée en une seule décision, très lourde de sens et d’enjeu, des caractères qui définissent l’essence de sa souveraineté.

Se prononcer sur la mise au ban de la Russie du Conseil de Sécurité de l’ONU relèverait donc de l’exercice le plus aigu qui soit quant à ce qui fonde la souveraineté.

Est-ce que c’est impossible ?

Pour espérer réussir à opérer une adhésion là où plusieurs propositions de résolution ont déjà échoué, il est indispensable de dépasser les clivages, les blocs, les solidarités visibles ou invisibles, et même les alliances fondamentales.

Peu d’événements ou de menaces permettraient un tel dépassement. Il n’y en a jamais eu dans l’histoire.

Les crimes de guerre n’y suffisent pas.

Même les crimes contre l’Humanité ne suffisent pas pour porter la conscience universelle au niveau de réprobation qui transcenderait les configurations géopolitiques usuelles.

Comment dépasser le jeu des coulisses propre à la complexité et aux préséances d’une organisation telle que celle des Nations Unies ?

Comment dépasser, également, l’infini des objections opposables qu’il s’agisse de mensonges (Colin POWEL, en 2003, avec sa fiole pour le compte de l’administration Bush) ou encore les précédents, les jurisprudences pourries, liées au conflit israélo-palestinien ?

Quant à la dimension génocidaire, elle nourrit le procès perpétuel et insoluble de l’Occident contre lui-même, pris dans l’insoutenable oscillation du culpabilisme post-colonial et de sa relation à Israël.

Cette « relation » concentre en elle un antisémitisme au cube : parce qu’il est juif, parce qu’il est sioniste, et parce que nous devons tous nous sentir palestinien que l’Iran, via le Hamas et ses proxys, déploie comme une toile.

Cette toile attrape tout ce qui passe à sa portée d’idiots utiles, de doctrinaires, de prédicateurs, et, même d’universités parfois prestigieuses.

L’accusation de Poutine
d’une implication de l’Occident
dans le terrorisme islamique
est le signe assumé
d’une forme de désinvolture
idéologique et stratégique.

Lorsque la préméditation émane d’un État, ou de plusieurs États, le crime n’est pas un assassinat, le crime, dans chacune de ses dimensions, appartient au domaine de la conspiration.

Comment reconnaître la conspiration ?

Le propre d’un État qui conspire, c’est très probablement, qu’il montre et accuse la conspiration là où elle n’est pas et la rend invisible et insoupçonnable, inimaginable, là où elle était, là où elle est, là où elle se déploie.

A quoi a servi le brûlot conspirationniste L’effroyable imposture paru en mars 2022, soit quelques semaines après le 21-Septembre-2001?

Si l’on admet que c’est un tissu de mensonges, alors, son utilité première consiste, peut-être, à montrer la conspiration là où elle n’était pas et ne pouvait pas, presque par définition, être pour la masquer, là où elle peut être?

Je ne suis pas dans la tête de Poutine, de Khamenei, encore moins dans celle de Thierry M, pour savoir ce qui l’a inspiré voire abreuvé.

Malgré ou peut-être même grâce à son retentissement et son succès planétaire, Thierry M, son auteur, a, pour les démocraties, discrédité, préventivement, l’idée même de conspiration, dressé son tabou, tandis qu’il la propageait partout ailleurs.

Il y a tant de biais négatifs et de failles dans les esprits, notamment via le fonds d’antiaméricanisme primaire et secondaire, que cette thèse a trouvé, pour des raisons innombrables, un terrain pour prospérer et faire des émules,  faire des disciples.

Cette possibilité d’action occulte et subversive dans l’esprit humain, et d’altération délibérée du libre-arbitre, est un crime au dessus de tous les autres car c’est une atteinte à ce qui nous fait humains, de manière universelle.

C’est une trahison de tout et de tous.

Est-ce que ce sujet ne mérite pas l’intérêt intellectuel le plus aigu puisque c’est ce mouvement qui tend, actuellement, les ressorts d’une guerre que l’humanité en son entier perdra faute d’avoir vu ce qui se passait à l’échelle où cela survient et est survenu?

C’est, d’ailleurs, la réactivation délibérée du mythe porté par L’effroyable imposture qui est plus que paradoxale dans l’accusation de Poutine désignant la responsabilité occulte de l’Occident, voire française, dans l’attentat islamiste du 22 mars dernier au Crocus City Hall.

Elle n’est pas anodine. Elle n’est pas que cynique. L’accusation de Poutine d’une implication de l’Occident dans le terrorisme islamique est le signe assumé d’une forme de désinvolture idéologique et stratégique.

Elle relève presque du lapsus révélateur laissant entrevoir le paysage mental sur lequel Poutine régne et dont il étend l’empire, méthodiquement, jusqu’à ce qu’il se confonde, avec d’autres.

C’est un paysage mental dépourvu de moralité, dominé par le vice et la corruption. C’est un paysage mental où aucune nation ne doit pouvoir croire ni trouver refuge ni pouvoir imposer son ordre aux autres, quelles qu’elles soient.

La dialectique à l’oeuvre est l’empreinte de ce paysage mental.  En étant sensible au voile que la dialectique pose sur les choses pour les annexer, on devine le paysage mental qu’elle recouvre.

Le champ d’observation n’offre pas un alignement d’objets et de signes sur une rhétorique constante et régulière, mais un enroulement dans un objet dialectique assez complexe pour être insoupçonnable.

Cette dialectique ne révèle sa forme et son amplitude que lorsque l’ennemi, Nous en l’occurrence, est submergé, subverti, terrassé, privé des moyens de riposte à l’échelle de la dialectique mise en œuvre contre lui.

La Russie ne se pense et n’agit que par les principes, les réflexes, les biais et conditionnements mis en place pour Nous rendre incapable de discerner la menace.

Bien nommer les choses, aujourd’hui, est-ce se jeter – comme la misère sur le pauvre monde – sur l’objet sémantique du terrorisme islamique, et de céder aux impulsions médiatiques qui font voir la menace partout, au delà de ce qu’elle représente par elle-même. Pendant que l’islamobuzz sature l’espace, que se passe-t-il?

Je pense que c’est cela qui se passe et que ce projet est bien avancé. L’ennemi bénéficie de la faillite du système médiatique. J’espère qu’il subsiste de la lucidité au niveau des États.

Ce qu’a lancé le hamas, le 7-Octobre-2023, constitue un crime monstrueux, abominable. Cela ne suffit pas, pourtant, à qualifier les choses au niveau où l’implacable déferlement de haine place l’exigence de l’analyse.

Le 07-Octobre-2003, dans des kibboutz innocents, ce n’est pas une haine aveugle qui s’est déchaînée.

C’est, au contraire, une haine pleine d’acuité qui a été orchestrée. C’est une haine, avec un horizon. C’est une haine qui savait exactement ce qu’elle voulait provoquer.

La dette de sang et d’horreur du 7-Octobre-2023 a été voulue énorme et monstrueuse pour réaliser un effet de levier dévastateur, à l’échelle du monde.

C’est ce que la hamas a fait. Ce n’est pas un acte de résistance, c’est un élément d’une grande conspiration.

C’est pire qu’un crime contre l’humanité puisque c’est un crime contre l’humanité consenti pour alimenter un brasier de haine dévastatrice et presque universelle contre Israël, contre les juifs partout où ils sont.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, au-delà de sa répression légitime et compréhensible des premières semaines, ne fait pas que s’isoler, aujourd’hui, dans la poursuite d’une vengeance sanglante.

Il entre dans le piège tendu par le Hamas, pour le compte de l’Iran.

L’empressement des commentateurs à exclure l’hypothèse d’une coordination de l’opération du hamas en fonction de l’intérêt russe et iranien, à l’un ou à l’autre, ou aux deux, est curieuse car elle dément le bénéfice tactique et stratégique qu’en recueillent ces deux puissances comme le trouble, la désynchronisation de la capacité de résolution et d’attention, qui est semé dans les relations internationales.

Là où un sujet de discorde modérée – l’Ukraine – avait déjà peu de chances d’aboutir à une résolution, qu’en est-il après irruption, au niveau constaté le 7-Octobre-2023, d’un sujet qui est construit comme devant être la mère de toutes les discordes ?

Tout cela appartient-il, du point de vue du mouvement stratégique auquel nous sommes confrontés, à une même unité de temps et à une même unité de lieu ?

C’est très probable.

Le nid où l’islam stratège s’est accouplé avec l’hydre altermondialiste, c’est la conférence de Durban 1, fin août-début septembre 2001. Elle est marquée par un clash sur la question palestinienne érigée comme l’étalon de toute injustice. Quelques jours après, le 11-Septembre-2001 Al-Qaida a publié les bans de cette union.

Ce qu’opère la Russie, comme ce qu’a accompli le hamas le 07-Octobre-2023, relève de la conspiration contre l’Humanité par le degré de perversion du calcul qui est réalisé, par les effets secondaires attendus, par l’effet de levier escompté.

En accusant l’Ukraine
d’être nazie,
la Russie ne pratique pas
le point Godwin.
Elle se désigne elle-même
dans l’ordre des ténèbres.

Bien que l’expression « Conspiration contre l’Humanité » ne soit pas juridiquement établie, ne peut-elle pas servir à conceptualiser et à débattre de pratiques extrêmes qui, bien que ne relevant peut-être pas strictement des crimes contre l’humanité tels qu’entendus traditionnels, représentent néanmoins des menaces contre les fondements mêmes de l’existence humaine.

La Russie empoisonne l’esprit humain. Elle l’a fait sur les démocraties occidentales. Elle le fait sur l’Afrique.
Elle le fait déjà, grâce à son droit de veto, à l’ONU et le fera, aussi, sur l’ensemble des institutions.

Il faudra donc établir que la Russie agit, sur une large période dont tout porte à croire qu’elle débute avant le 11-Septembre-2001, pour soumettre ou discréditer l’institution qui tente de régir les relations des nations entre elles.

Et qu’elle le fait, circonstance aggravante, alors même que le statut politique et moral que lui confère son rang de membre permanent du Conseil de Sécurité, l’oblige à défendre, a minima, la charte ou, le cas échéant, à être force de proposition pour l’améliorer.

Les Nations-Unies sont nés de l’échec de la Société des Nations à avoir évité la montée du nazisme et la seconde guerre mondiale. Les nations se sont constitué, en 1945, en une Organisation des Nations-Unies afin d’empêcher le retour de la guerre et la survenue d’un désastre comparable à ceux qui ont bouleversé le XXe siècle.

C’est l’engagement sous-jacent que les nations ont pris. C’est l’engagement sur lequel les membres du Conseil de Sécurité, en dépit d’intérêts qui peuvent être divergents, ont le devoir de veiller et s’il y a manquement à ce devoir, l’assemblée générale, peut-être en mesure de sanctionner le Conseil de Sécurité.

Ce serait une convocation de portée historique. Il ne s’agit pas de le galvauder. L’institution n’y survivrait pas.

Puisque les nations unies sont nées de la volonté d’épargner à l’avenir au monde l’abomination que le nazisme y a semé, l’institution ne peut pas être indifférente à toute accusation qui, de près ou de loin, réinterprète ou ressuscite le nazisme.

Tout le monde connaît la loi dite de Godwin, du nom de cet avocat américain, stipulant que « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’une comparaison impliquant Hitler ou les nazis s’approche de 1. »

En accusant l’Ukraine d’être nazie, la Russie ne pratique pas le point Godwin. Ce que la Russie fait, en accusant l’Ukraine d’être un nid de nazis ou l’Occident d’être « satanique » ne participe pas d’une posture rhétorique permettant, par l’assimilation de l’interlocuteur ou de l’adversaire à un SS ou à un nazi, d’annihiler la rhétorique adverse. Ce qu’elle fait en désignant l’Ukraine ou l’Occident comme le siège du mal absolu, c’est qu’elle se désigner elle-même dans l’ordre des ténèbres.

S’il était possible de prouver que la Russie est un Etat « nazi, tout serait simple.

La situation justifierait une saisine de l’institution à un niveau de délibération extraordinaire puisque la situation exposerait l’institution à une menace qu’elle s’est fixé pour mission, à travers son droit de résolution, de conjurer.

Nous sommes dans la position
de ces astrophysiciens
qui subodorent,
par leurs calculs,
la présence d’un trou noir

Est-ce vraiment un manque de chance si c’est elle qui accuse l’Ukraine et l’Occident d’être le siège du mal absolu. Ou est-ce, déjà, puisque nul n’ignore la psychologie de la Russie, une forme d’aveu qu’elle consent à faire sur la construction stratégique qu’elle orchestre et les moyens de mensonge, de désinformation et de duplicité qu’elle a mis en œuvre pour réaliser son plan de renversement de l’ordre international pour y installer des conditions de sa domination.

La Russie utilise l’accusation du nazisme à l’encontre de l’Ukraine, de décadence à l’égard de l’Europe, de satanisme à l’encontre de l’Occident, désormais incriminé pour téléguider le terrorisme de Daesh, pour masquer la dialectique qui détermine, depuis longtemps, son action globale.

Nous sommes dans la position de ces astrophysiciens qui subodorent, par leurs calculs, la présence d’un trou noir, qui par définition absorbe tout rayonnement, et qui n’ont pour parvenir à le démasquer que l’observation des anomalies dans un champ d’observation pertinent.

Toutes les nations du monde, si elles devaient être convoquées en session extraordinaire, seraient dans la situation de cet observateur.

Elles peuvent être désinvoltes car la part de rhétorique qui leur est parfois adressée est flatteuse et libératrice, et peut toucher d’innombrables cordes sensibles, mais à un moment, comme cet observateur têtu et obstiné, il faudra bien qu’elles voient ce qu’elles voient, pour reprendre Charles Péguy.

Le libre-arbitre des nations du monde tient à ce fil.

Il n’est possible de voir ce qu’il y a à voir qu’en s’affranchissant du prisme de la dialectique, surtout lorsqu’elle se montre irrésistible. Ou en traversant un certain nombre de déserts.

Le terrorisme islamique, jusqu’à un point qui va bien au-delà de ce qui est généralement admis, est intéressant sous bien des aspects, mais il en est un principal qui l’amène à se replacer, particulièrement en Europe, particulièrement en France, dans le focus pour replacer son propre prisme à la place de celui du véritable danger.

Les Nations Unies doivent lever une dernière ambiguïté sur laquelle il est insupportable de voir la Russie jouer.  Le fait d’être une puissance ou une nation « dotée » ou « aspirante » est une circonstance aggravante.

Cela n’assure en aucune manière l’impunité, comme la possession d’une arme plus puissante ou égale à celle de la police, n’assure pas à un voyou d’être au-dessus de la loi.

Elles doivent donc dire qu’une nation nucléaire mise au ban du Conseil de Sécurité, ne peut pas invoquer une menace exitentielle, comme source de sa légitimité à user d’un vecteur nucléaire.

Sa protection est assurée par le droit international.

Les Nations Unies seules possèdent cette légitimité.
Elles doivent s’emparer de cette prérogative.

Le 9 juin 2024 décidera si Poutine va écrire l’Histoire

Les élections européennes du 9 juin – comme les élections américaines de novembre prochain qui, elles, désigneront le prochain président des USA – vont décider si Poutine, au nom de la Russie, est celui qui va écrire l’histoire de l’Humanité.

Vladimir Poutine s’est suffisamment fait connaître pour que nous n’ayons pas de doute quant à la manière dont l’Histoire du monde va s’écrire si nous lui accordons la liberté d’écrire cette page entre deux siècles et deux millénaires.

Il écrira le sillon de notre destin, n’en doutez pas, comme il écrit toute chose. Avec l’encre du crime, du viol, de la brutalité. Avec le sang du malheur.

Lorsqu’on débarrasse le champ de toutes les controverses inutiles et des débats secondaires, des tracteurs des agriculteurs mécontents de la PAC, des ballets de complotisme et de protestation, c’est cela qui apparaît.

La mécanique du mécontentement qui a été mise en oeuvre au sein des peuples européens pour décomposer la volonté des peuples et obscurcir leur jugement doit reculer.

C’est de cela dont chacun, aujourd’hui, dans chaque pays de l’Union, doit être pleinement conscient au moment de savoir s’il est intéressé ou pas par ce scrutin. C’est un enjeu qui ne concerne pas notre confort, nos convictions, notre orgueil.

L’enjeu est au-dessus de tout cela.

Ce n’est pas un choc de civilisation entre le sud et le nord. Ce n’est pas davantage celui de l’islam contre la chrétienté, d’un prétendu surconscient écologique sur le subconscient capitaliste.

Cela, démarré le 11-Septembre-2001, c’est une impitoyable et habile cinématographie stratégique qui a été mise en mouvement pour que nous ne soyons pas capables de voir le mouvement réel, cynique, engagé contre la légitimité de l’Occident à placer ses valeurs humaines et humanistes comme celles qui doivent inspirer l’histoire du monde.

Nous sommes en plein doute ontologique.

Le doute doit cesser.

Les spectres qui ont fait irruption, dans notre histoire, en criant « Allah Akbar » ne sont que des épouvantails, mécanisés, captagonés, dont les cerveaux ont été lessivés.

Pendant qu’on les regarde, on ne regarde pas ailleurs. Leurs coups nous uppercutent à l’intérieur de l’esprit pour nous empêcher de réfléchir le monde au-delà des limites [le terrorisme islamique] qu’ils ont fixé.

C’est à cet enjeu que doit se mesurer la responsabilité individuelle et collective de chaque citoyen et de chaque parti politique. C’est à elle que doit s’établir et s’affirmer notre souveraineté.

Rien n’est plus important que de nous assurer que nos enfants, notre postérité, resteront libres, et que l’idée de liberté continuera d’éclairer le monde.

Rien n’est plus important que de leur assurer cela.

Rien n’est plus important que de pouvoir se dire, le 9 juin 2024 au soir, que, à travers la protection de notre libre-arbitre, nous avons su protéger, alors que tant de pulsions d’abandon nous poussaient à l’indifférence et à la désertion, les conditions de libre-arbitre de ceux qui nous suivent.

Addendum à la campagne aux Européennes 2024

N’oubliez pas de considérer Poutine tel qu’il se voit depuis des années et tel que les réseaux pro-russes le représentent, c’est-à-dire en domination, absolue et imparable, du jeu international.

La représentation ci-dessus, postée en 2015 par les infiltrations russes dans les réseaux sociaux français et européens, a une portée subliminale. Elle dit que nous sommes dans la nasse et que, quoi que nous fassions, nous finirons dans la gueule du loup.

C’est cela ce que cette image dit.

Cette image date de 2015. Mais elle laisse échapper une évidence : si la partie est en cours, à ce moment-là, cela signifie que la partie n’a pas commencée là.

A-t-elle commencé à la conférence de Munich sur la Sécurité, en 2007, lorsque Poutine, pour reprendre la manière dont France Inter relatait l’événement, a dit ses quatre vérités à l’Occident.

Le problème du 11-Septembre-2001, c’est qu’il a été conçu pour interdire tout entendement de la situation d’ensemble.

Il a été élaboré, à cette fin, avec la construction initiale de cette légende selon laquelle le 11-Septembre-2001 inaugurait le schéma d’une « organisation non étatique » s’en prenant à Nous, en même temps qu’un index subliminal de plus en plus insistant désignait, tout de même, l’Arabie Saoudite à la vindicte des opinions publiques occidentales.

Il n’est pas inutile de signaler qu’elle était, jusque-là, l’indéfectible allié stratégique de l’Occident et l’une des clés du marché énergétique. Il fallait parvenir à installer l’idée qu’y siégeait l’origine du Mal. Discernez-vous la mécanique de raisonnement qui est, cran après cran, mise en oeuvre?

Si vous voulez que ce scénario qui nous est stratégiquement favorable soit retenu et délivre toute sa puissance, nous avons l’ingénierie pour vous procurer de quoi l’abreuver. Ceci est la clé de l’intelligence du soft power russe. Elle est infiniment redoutable.

Petite parenthèse : c’est l’Arabie Saoudite qui a contribué à l’écroulement des cours de brut qui a asphyxié, économiquement, l’ex-URSS et l’a fait s’effondrer, effondrement considéré par Poutine comme la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle.

Il est évident que Poutine n’est pas quelqu’un et qu’il n’est pas à la tête de la cryptogarchie russe pour ne pas être en mesure de réserver des chiens de sa chienne à ceux qu’il estime être des traîtres. J’ai beaucoup de mal à penser que si le guide suprême de la Révolution Islamique d’Iran lui a montré un schéma pour déstabiliser le royaume saoudien, il ne l’a pas exploité.

Il voit les failles des systèmes de défense dans les esprits. Et je l’ai vu les avoir vu.

Poutine n’est pas le fils spirituel de la Russie qui a inventé le mythe du Protocole des sages de Sion et la grande Illusion dialectique du Communisme pour rien.

Alors, on trouve toujours un idiot plus ou moins utile pour dire aux Européens qui veulent gober la couleuvre ou aux Américains qui veulent l’entendre de la bouche d’un clown que la commission européenne, c’est l’Etat profond et que Washington, c’est aussi l’Etat profond.

C’est ce que l’on nomme la projection accusatoire.

A partir de cette injonction, qui signe ce qu’est, profondément, la psychologie de l’Etat russe, les uns et les autres parviennent à convaincre des masses d’électeurs que l’Occident est toxique et que sa supériorité morale et technologique est une supercherie.

Il fallait inscrire dans le psychisme des populations, que le sentiment de prééminence de l’Occident, plus que de supériorité, est illégitime, qu’il est le produit d’un complot, d’un conditionnement, d’une doxa libérale, qu’il se réalise aux dépens des tiers-monde, et si la tache ne suffit pas, qu’il est le fruit non seulement de l’exploitation du capitalisme sur les Hommes mais de sa prédation sur le climat, et que là-bas, dans l’autre monde, tu verras et tu seras libéré.

Les moteurs logiques qui ont été mis en marche contre Nous, l’Humanité, ce sont ceux-là.
Ce ne sont pas des moteurs d’équité et de justice
. Je vous en prie, prenez un peu de recul sur les éléments de langage et de dialectique pour observer le mouvement et la nature de ce qui s’insinue dans l’esprit et le transforme.

En informatique, il y a au moins des pares-feux. Normal, il y a des ingénieurs qualifiés.

Dans l’âme humaine, il n’y a plus rien. Nous avons déclaré que nous sommes assez grands pour nous débrouiller avec le réel.

Alors, on entre dans l’âme des peuples comme dans du beurre ou comme dans un moulin, pour y semer les graines de doute, de discorde et de conflictualité.
La société de l’information, vitale aux démocraties, y secrète aujourd’hui la perversité dialectique qui dessert et expose ces mêmes démocraties au ridicule. Le wokisme en est une forme experte.

Cette perversité dialectique qui s’est abattue sur Nous n’a semble-t-il plus de limite et c’est elle qui conditionne les débats pour que, au bout du processus, ils produisent la capitulation de l’intelligence commune devant la terreur.

Il faut se souvenir des choses et comment nous avons été prés de tomber dans le panneau. Nous avons exaucé, en partie le vœu de Poutine, l’Arabie Saoudite s’est décalée de la ligne occidentale.

Regardez, maintenant, parmi les plus virulents à avoir dénoncé cette alliance, à avoir demandé de faire tomber la monarchie des Saoud, « Daech qui a réussi », qui il y avait pour relayer les intérêts de l’Iran et de la Russie, avec un petit coup de peinture russe sur la carlingue du souverainisme.

L’Europe, le Brexit, le TAFTA, le nucléaire, l’OTAN, etc, sur tous nos sujets régaliens, sur tous les sujets, le débat démocratique finit par pencher du côté de l’intérêt objectif de Poutine. C’est problématique et c’est suspect.

Et il est vrai, si d’aventure nous reprenions un peu notre lucidité, qu’un attentat islamiste rappelle la vraie priorité. Faut-il du cochon dans les cantines scolaires ?

Mon malaise, c’est d’avoir le sentiment que quelque chose nous prend pour des cons.
Je ne veux pas qu’on prenne mes compatriotes pour des cons.
Je ne veux pas qu’on prenne les Européens pour des cons.
Je veux qu’aucun humain ne soit pris pour un con.

Voilà, voilà, voilà. Voilà ce sur quoi délibère la démocratie pendant que les loups s’approchent et dévorent une partie des frontières terrestres extérieures et font ripaille de nos cerveaux.

Il y a là, à mes yeux, un mystère. Si elle était encore là l’une des deux Simone Weil ou Veil pourrait me renseigner sur la manière dont le mal conquiert les esprits. C’est le sujet.

Nous ne pourrons pas aller bien loin dans ce XXIe siècle sans protéger et nourrir le libre-arbitre qui nourrit la liberté de tous les peuples.

Elle ne se nourrit de rien d’autre et ne trouve son aise que de la qualité du libre-arbitre que l’on instruit. Je ne distingue pas les démocraties des autres régimes constitutionnels de ce point de vue.

Cela implique que le combat qui doit nous réunir et que certains veulent cristalliser autour d’une spécialisation de la théorie du clash des civilisation, via l’affrontement Occident vs Sud Global est une invention, nourrie aux hormones de croissance du ressentiment des uns et de la culpabilité des autres, pour que nous nous trompions toujours de cible.

Ce prisme est attrayant. Il est attrayant comme un mensonge.

Pour revenir au 11-Septembre-2001, le mythe consistant à dire que nous avons eu affaire à une organisation non étatique résistera-t-il à une analyse rigoureuse ? A celle dont nous ne sommes pas vraiment capables avec le système d’information tel qu’il est ?

De là où mon chemin m’a placé, la scène de crime parle toute seule. Les liens et les convergences objectives affleurent la surface des opacités et des apparences.

Il est advenu – on appellera ce phénomène comme on le veut – que dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, sur fond des variations Goldberg de Johann Sébastian Bach par Glenn Gould, une partie du voile s’est levé.

Je n’ai pas tout vu ni tout compris d’un coup. Mais j’ai compris ce qu’il ne fallait pas regarder pour avoir une chance de commencer à voir.

Combien y a-t-il de manières d’influer sur le cours d’une rivière qui s’appellerait l’histoire avec un grand H?

Pendant que notre attention était focalisée sur l’assassinat du commandant Massoud et qu’Al-Qaida agitait des spectres que nous avions envie de voir pour confirmer notre vision des choses, pendant ce temps, la conférence de l’antiracisme de Durban I, en Afrique du Sud, ouvrait de vraies vannes pour nous submerger idéologiquement ; pour rentrer, dans toutes les têtes, la pomme de discorde que constitue le mythe de la Palestine et insinuer, jusque dans les plus prestigieuses universités, un antisémitisme au carré.

L’opération du 7/10/2023 du Hamas ne fait qu’appliquer, comme si sa forme antédiluvienne, ne suffisait plus, la formule de cet antisémitisme au carré : parce que l’un est juif et parce que l’autre est palestinien.

Que d’intelligences, vraisemblablement honorables, au départ, se sont éventrées sur ce double écueil.

Oui, c’est ce que je dis car c’est cela, à partir de mon non-académisme, que je discerne.

C’est le danger dont je suis seul à oser vous avertir.

La clé de l’Histoire, fournie avec le mode d’emploi, dans la rue arabe, comme on dit par facilité rhétorique, et dans les esprits occidentaux, devrait être celle-là.

Elle est tentante.
Elle ouvre l’enfer.

Elle s’offre à l’intellect dont elle épouse la forme des serrures.
Il faut créer une autre clé. Une clé de justice. Réparatrice.
La Politique sert justement à ça.

Refaisons de la grande politique !

Emmanuel Macron a eu raison de dire, le 27 février dernier, que nous ne pouvons rien exclure, et que nous ne pouvons pas exclure, par conséquent, d’intervention terrestre pour défendre l’Ukraine.

Il est plus que temps de prendre la mesure de la menace russe et des calculs monstrueux qui l’animent.

Le président Macron ne mérite pas la petite bronca politico-médiatique qu’une partie de la classe politique lui a réservé. L’histoire jugera.

Nous ne faisons que commencer à comprendre la nature de ce à quoi nous avons affaire.

Nous n’avons pas fini de découvrir son visage.

De toute façon, le choix est simple. Ou bien nous découvrons son visage ou bien il couvre le nôtre du masque de l’infâmie.

Normalement, nous avons une Marseillaise pour comprendre ce qu’il faut faire.

Ce n’est pas la première fois que cela arrive dans l’histoire, mais à cette échelle, avec les conséquences sur l’Ordre du Monde que cela fait peser, cela n’est jamais survenu.

Ne vous demandez pas comment le nazisme a subjugué le peuple allemand, il l’a fait comme la révolution nationaliste russo-poutinienne et la révolution islamique subjuguent et tentent de partitionner notre temps et notre espace.

Il y a eu un petit miracle auquel il faut rendre justice. Il s’appelle Zelenski. Je crois qu’on ne se rend pas compte comment, au soir du 24 février 2022, il a fait sonner une charge inattendue, surprenante et héroïque face à la tyrannie russe.

Les Ukrainiens ne peuvent pas perdre et nous devons gagner.
Européens, nous n’avons pas le droit de nous laisser endormir !

PS: Je suis candidat à la candidature sur la liste Renaissance aux Elections Européennes du 9 juin. Si légitimité il y a à ce que je me vois confié l’honneur de représenter les Européens, c’est en vertu de cette parole de sécurité. Je l’ai extirpée à ce qui ressemble à un chaos pour la lever et en faire le matériau du bouclier de notre civilisation. Merci.

L’Amérique de la mémoire qui flanche

La mémoire du président Joe Biden est l’objet de dérision et de spéculations partisanes et médiatiques. Le fait est que président américain ne sera même pas présélectionné à l’émission Qui veut gagner des millions ? s’il confond, comme il l’a fait, le président Sissi avec le président du Mexique Andrès Manuel Lopez Obrador.

Le système informationnel de la grande démocratie américaine crépite comme un feu de joie. Il guette les bourdes. Il succombe au voyeurisme pour le voyeurisme.

Mais, le plus humble des humbles, si sa cervelle n’était pas encore polluée par le charivari médiatique saurait que ce n’est pas cet incroyable talent mnémotechnique que l’on demande au commandant en chef de la première puissance mondiale.

On demande au président américain une stature et, en période de grand danger, telle que celle qui rampe vers nous, une acuité qui concentre toutes ses ressources intellectuelles et morales pour arrêter le mal.

L’Amérique de Trump
ne mérite pas
la statue de la Liberté

Le président Biden a désigné, plus d’une fois, Poutine comme tel. Il a fait preuve et continue de faire preuve d’acuité et de résolution contre sa propre démocratie, contre le Congrès américain qui monnaye la grandeur de l’Amérique à la taille d’un mur à ériger face aux Mexicains et abandonne l’Ukraine, qui est un soldat de la Liberté, qu’on le veuille ou pas, en rase campagne.

Loin est l’Amérique qui a fait tomber le mur de l’Atlantique et le mur de Berlin. L’Amérique du mur de Trump, l’Amérique du Trump qui s’esclaffe devant les gaffes de Joe Biden, est une anti-Amérique. Elle ne mérite pas la Statue de la Liberté que la France lui a offerte.

Je suis sûr que cette Amérique-là, celle qui nous a libéré et qui assure la sécurité du monde, elle est partout dans la mémoire de Jo Biden comme elle n’est nulle part dans les méninges troués de Donald Trump et qu’il doit y avoir une solitude parfois déstabilisante à vouloir ouvrir les yeux à sa propre nation qui file du mauvais coton.

La grande démocratie américaine s’effiloche, de jours en jours, et à longueur de plateau et de talk-shows. C’est cette Amérique qu’un Poutine dans la posture d’un faux modeste prématurément triomphateur, imbu de ce qu’il croit devoir être son inéluctable triomphe, vient narguer.

Il le fait en toute impunité, servi sur le plateau médiatique, par un obscur influenceur idéologique.

Il fut un temps où l’Amérique, autant celle des campagnes que celle des villes, une Amérique moins partisane, plus éclairée par l’idée qu’elle se fait d’elle-même, se serait levée pour dire l’indignité de la campagne menée contre Joe Biden. Il y aurait eu quelqu’un pour couvrir de goudron et de plumes ce Tucker comme le faux-cul drappé dans ses fonctions de procureur qui a mis son grain de sel dans la plaie.

Le crime paie. L’outrage paie. Au secours, John Wayne!

Aujourd’hui, l’Amérique Elle se gausse. Elle se marre. Elle en fait ses choux gras.
Surtout, elle ne protège plus ce qu’elle doit protéger.

Elle a la mémoire d’elle-même, de ce qui fait sa grandeur et son caractère, qui flanche.
Eternelle parabole de la paille et de la poutre.

A Kfar Aza, le coup vient toujours de loin

En lançant son raid meurtrier samedi 7 octobre sur le kibboutz Kfar Aza, le Hamas se met au service de l'agenda de la République islamique d'Iran qui, elle-même sert l'intérêt des Russes. Les inventeurs du protocole de Sion, qui doivent décramponner à tout prix le soutien occidental à l'Ukraine, sont toujours à la manœuvre. Ce qui crève les yeux doit se voir.

Je ne voudrais pas croire qu’il y a assez d’intelligence stratégique partagée, entre l’Iran et la Russie, pour leur prêter, selon l’agenda qui peut leur être le plus favorable, la capacité d’activer certains leviers chez leurs proxys préférés.

Je ne voudrais pas avoir à leur reconnaître cette supériorité mais je suis bien obligé de constater l’habileté à faire croire, par de la diversion et de l’usure, qu’une guerre en Ukraine, qui est l’enjeu de tous, ne l’est de personne.

La cause palestinienne est une ficelle de prestidigitateur qui nous fait regarder ailleurs. Une ficelle ensanglantée, épouvantable. Innommable.

Il faut reconnaître que mettre la survie d’Israël au centre de tous les regards est de nature à déplacer profondément les enjeux et cela dessert l’Ukraine.

Cela oblige, en un seul week-end, l’Amérique à réaffirmer son soutien indéfectible à l’Etat hébreu. Est-elle en mesure de servir simultanément deux efforts budgétaires et militaires ?

L’Europe n’est pas moins soumise à cette déstabilisation.
La tentation sera grande. La tentation est déjà grande de lever le pied en Ukraine à l’aune de ce que la situation au Proche-Orient représentera en termes d’explosivité.

Avons-nous la volonté et les moyens de résister à cette tentation ?

Il y a un jeu des plus sournois, des plus diaboliques, si l’on accepte l’idée que seul le diable met les doigts dans l’esprit des gens pour les tromper, pour polariser le monde et le conduire, ainsi, par toute une série de pentes, à sa perte.

La Russie et l’Iran sont dans ces manœuvres. Ces Etats ont cela dans leur sang.
L’attaque du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan avait-elle un autre objet que celui de nous mettre au pied d’une ambiguïté supplémentaire, d’un déchirement, d’un aveu d’impuissance qui n’apprendra jamais à dire son nom ?

Mais ce qui était une échelle éventuellement tenable s’agissant du Haut-Karabakh, ne l’est plus quand il s’agit du destin d’Israël et il faut regarder cela au fond des yeux, pour y voir, je le dis, l’âme noire qui y sévit.

Les Palestiniens se sont fait déposséder de leur destin national.

Le Hamas vient d’achever cette dépossession. ce mouvement, encensé par la rue de l’aveuglement arabe – dont il faut prier qu’elle ne soit pas son seul passage -, a vendu le sort des Palestiniens à une pensée qui est celle du Mal.

La cause palestinienne n’est plus qu’un instrument pour embraser le Moyen-Orient, pour y tirer des ficelles effroyables, pour y nourrir tous les cercles infernaux, pour y faire succomber l’esprit et l’âme de tout homme.

La cause palestinienne n’est rien d’autre, aujourd’hui, qu’un service cynique aux intérêts des puissances du Mal, car seul le Mal peut générer la pensée qui est, ici et maintenant, à l’œuvre. C’est elle qui excite l’esprit des « musulmans », les écartèle parfois, les conduit à des martyrs aveugles et nourrit l’infini des ressentiments et des irréconciliables, accréditant l’idée d’un choc, que d’aucuns veulent inévitable, inévitable des civilisations.

L’action du hamas perpétrée, ce 7 octobre 2023, derrière les rideaux de fumée, derrière le voile opaque des discours et des vies sacrifiées est une bombe de fragmentation, mais ses éclats atteignent, blessent et dénaturent ce qu’est l’Islam en son cœur.

Il est possible de voir sourire les intelligences qui orchestrent, sur un terrain si prévisible, cette chaîne de réactions et la manière dont elles nous emprisonnent, nous qui sommes, avec nos scrupules, avec notre humanisme, de l’autre côté.

Il faut inscrire notre conscience aiguë dans l’histoire. La liberté en dépend.


Il faut dire que nous ne sommes pas dupes, que nous lisons parfaitement dans ce jeu pervers et que nous y répondrons avec la rigueur universelle des Justes, des Droits et des Honnêtes.

Ceux qui nous mettent en accusation sont ceux qui devraient être devant des tribunaux pour y répondre de la manière dont ils empoisonnent l’histoire humaine.

Le 7 octobre 2023, par les leviers qu’il fait jouer, est dans le registre du 11 Septembre 2001. Les massacres perpétrés par le hamas convoquent les mêmes vieux ressorts, les mêmes engrenages. Ni plus ni moins.

C’est une action hautement stratégique qui ne peut être déjouée que par une réponse plus hautement stratégique encore.