Julian Assange, ses fantasmes sont sa prison

Julian Assange est de retour. Le fondateur de wikileaks possède une compétence rare. Il a l’art de se jouer des systèmes et des Etats, ce qui lui vaut d’avoir été à la fois placé sur un piédestal et d’être consacré comme la figure de proue du mouvement des lanceurs d’alertes.

Quelle période sinistre, tout de même, que celle qui fait peser sur certains Etats, le soupçon de manipulation, d’espionnage, de complot global, et porte aux nues un personnage aussi trouble que M. Assange dont on ignore tout des desseins qu’il poursuit, en se satisfaisant, parce que cela flatte la vanité médiatique, de l’idée  qu’il est un chevalier blanc mû par l’idéal de rendre la vérité aux peuples.

Depuis hier (5/02/2016), les médias se gargarisent donc du fait qu’un comité de l’ONU considère la situation de M. Assange comme « détention illégale » et qu’il a été « arbitrairement détenu ».
Les médias, qui considèrent M. Assange comme un des leurs et ont généralement pris fait et cause pour le fondateur de Wikileaks, raisonnent d’une étrange façon car M. Assange ne fait pas l’objet d’une détention.

Il convient de ne pas le perdre de vue. A sa propre demande, il s’est réfugié, pour échapper à des requêtes judiciaires liées à une accusation de viol sur laquelle il est impossible de se prononcer a-priori, à l’ambassade de l’Equateur à Londres.

S’il y a « détention illégale », où se trouve-t-elle sinon dans le fait de cette soustraction délibérée de M. Assange aux demandes de la justice suédoise et britannique. C’est lui-même qui se détient? Ou est-ce l’ambassade de l’Equateur qui le prive de liberté?
Peut-être, avec le recul, M. Assange a-t-il fait le choix de s’enfermer dans les propres fantasmes qu’il alimente et dans lesquels il tente de nous enfermer avec lui.

Julian Assange, l’Europe et la zone de libre-échange transatlantique

Depuis la divulgation de fils diplomatiques et de documents militaires sensibles, sur son site Wikileaks, Julian Assange est enfermé dans l’ambassade de l’Equateur, allié stratégique de la Russie, à Londres où il a trouvé asile. La Russie l’a lui a refusé.
Cette situation dure depuis 2012.
Celui que certains considèrent comme le héros moderne de la démocratie s’est exprimé hier sur les ondes d’Europe 1. Il déroule ses accusations sur les Etats-Unis, la NSA et ses considérations sur ce qui, à partir de là, doit s’imposer à la France. Certains considèrent que la France, patrie des droits de l’Homme, s’honorerait à accorder l’asile « diplomatique » au cybermilitant, considéré en 2012 comme la 66é personne la plus puissante du monde.

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