Et si on rendait à l’économie ce qui lui appartient

Je pense que l’économie doit être rendue à l’économie. Et ce qui est à l’Etat doit aussi lui revenir. Parmi les missions régaliennes de l’Etat devrait figurer tout ce qui a trait à la santé et à la famille. En premier lieu, la santé. Si ce n’est pas là un droit fondamental et universel de la personne, alors il faut l’inscrire au plus vite comme tel.
Mais dès lors qu’on l’aura écrit, il faudrait en tirer la conséquence. Lire la suite « Et si on rendait à l’économie ce qui lui appartient »

Un peuple ordinaire imbu de ses exceptions

Alors que les négociations sur le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement se poursuivent dans le cadre du 8e round, à Bruxelles, les ministres de l’Agriculture et du Commerce extérieur, respectivement MM. Le Foll et Fekl,  montent au créneau déjà pour se déclarer attachés à l’exception agricole française.
Le monde séparé entre celui de la mal bouffe et le monde de la bien bouffe. Vous en rêvez, le voilà.
Créer la première zone de libre échange, totalisant 45% du PIB mondial, est en effet, à considérer les levées de bouclier, une perspective contraire à l’intérêt européen. A force de faire valoir en toute chose notre exception (culturelle, agricole, sociale, politique, etc), nous finirons par ne plus être un peuple exceptionnel.
Ceux qui voudraient torpiller, pour des raisons propres à leurs intérêts, et la Russie n’est pas la dernière à pouvoir être dans ce cas, doivent boire du petit lait.

Bien à vous.

Julian Assange, l’Europe et la zone de libre-échange transatlantique

Depuis la divulgation de fils diplomatiques et de documents militaires sensibles, sur son site Wikileaks, Julian Assange est enfermé dans l’ambassade de l’Equateur, allié stratégique de la Russie, à Londres où il a trouvé asile. La Russie l’a lui a refusé.
Cette situation dure depuis 2012.
Celui que certains considèrent comme le héros moderne de la démocratie s’est exprimé hier sur les ondes d’Europe 1. Il déroule ses accusations sur les Etats-Unis, la NSA et ses considérations sur ce qui, à partir de là, doit s’imposer à la France. Certains considèrent que la France, patrie des droits de l’Homme, s’honorerait à accorder l’asile « diplomatique » au cybermilitant, considéré en 2012 comme la 66é personne la plus puissante du monde.

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Les heures impossibles de la démocratie russe

Le Figaro rapporte ce jour, 21 février 2015, que « des dizaines de milliers de personnes ont défilé aujourd’hui dans le centre de Moscou pour exprimer leur soutien au président Vladimir Poutine et manifester leur opposition à toute velléité de soulèvement populaire sur le modèle ukrainien ». Mais le soulèvement de type ukrainien a bon dos car il induit que toute contestation de ce qui se passe en Ukraine et des dérives du pouvoir est une trahison à l’égard de la Russie et, par cette seule dialectique, cela autorise la légitimité de la plus sévère des répressions.

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Le triomphe de l’inertie mouvementée

L’échec de la loi Macron devant l’assemblée nationale a valeur d’acte manqué. Tout ce qui subsiste possiblement de raison nationale plaidait pour que ce modeste paquet de réforme, peu susceptible de soulever des montagnes, soit adopté par la majorité parlementaire de gauche.

M. Macron l’a dit et on ne peut que le croire. Il s’est fait l’apôtre humble de sa loi éponyme. Il a payé de sa personne pour écouter les débats et accepté qu’elle soit amendée. Il a fait son mea culpa et a battu sa coulpe sur la question des professions réglementées.
Mais voilà. Le seul moyen de faire une loi utile, fût-ce a minima, à notre économie, c’est de produire une coquille vide où peut s’écouter le chant délicieux de nos impuissances.
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Ce que veut dire République

Il y a d’innombrables façons de faire de la politique. La mienne reste, et elle ne peut être, que modeste.

Elle est modeste mais elle est ferme, car elle repose sur le droit de croire en la qualité du citoyen à qui est due l’excellence de ce qu’il est lui-même uni aux autres, et de ce qu’il est lui-même pour lui-même et au sein de sa famille.

L’instruction, qu’elle soit publique ou qu’elle ne le soit pas, la qualité générale du débat public et de l’information, inscrivent chacun dans un rôle qui est inséparable d’une éthique commune.

Celle-ci doit regarder, in fine, le service de la nation. On devrait le souhaiter irréprochable et désintéressé, du point de vue des idéologies.

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Abandon de l’idéal fertile

Crise de l’école, crise morale, crise de l’identité nationale, crise économique… Par contre, inflation des interdits de toutes sortes, de normes et de règles absconses concourant à l’infantilisation continue des citoyens. A défaut de pouvoir faire vivre l’idéal républicain, on le place dans la centrifugeuse des leurres démocratiques et écologiques, et on s’expose à la montée de toutes sortes de communautarismes et de tribalismes, puisque, la politique nous y ayant conduit au prix de l’abandon d’un idéal fertile et unificateur, on en est désormais là.

A tel rythme, notre pays entier va devenir une vaste ZAD (zone à défendre), exposée aux violences, aux outrages, aux combats des légitimités auto-spontanées, sans que nous ne puissions rien invoquer pour nous défendre. Lire la suite « Abandon de l’idéal fertile »

Merci, Mme Merkel

Les dérapages oratoires de Jean-Luc Mélenchon et de quelques autres élus et responsables politiques, exhortant la chancelière allemande « à la fermer » ou l’assimilant à une surveillante générale sont indignes de la France, mais ils sont symptomatiques des fièvres qui s’emparent progressivement de l’homme malade de l’Europe.

On ne va pas faire la comparaison entre la situation de la France et celle de notre voisin Allemand. Elle serait, nos concitoyens en sont conscients, cruelle.

Car si tout n’est pas parfait outre-Rhin, si peu de choses le sont chez nous que s’inspirer du modèle et de la tempérance allemands, comme l’a suggéré notre récent Prix Nobel d’Economie, M. Tirolle, ne serait pas inutile. Lire la suite « Merci, Mme Merkel »

Un chemin à l’envers de l’Humanité

Même si constamment on nous demande de l’être, nous n’avons plus le droit d’être désinvoltes. Nous voyons tous les jours où nous a mené sur tant d’autres sujets notre désinvolture.

Le droit à l’euthanasie qui s’invite actuellement au parlement n’est pas un sujet de la démocratie. Si nous cédons aux injonctions répétées que nous procure l’actualité, pour nous engager dans cette voie, nous formerons au-delà d’un précédent juridique un précédent anthropologique.

Il sera difficile à assumer. Lire la suite « Un chemin à l’envers de l’Humanité »

La prospérité est le résultat de nos vertus et cohérences

Il faudra engager une réflexion sur l’institution Bancaire.
Puisqu’elle est une industrie et un service comme d’autres, il convient d’établir le constat de ce qu’elle est, de ce qu’elle vend et comment, et réfléchir à ce qu’elle devrait être et s’il est possible d’améliorer le service inestimable qu’elle rend.

Si la République redevient le lieu du sens et de l’intérêt communs où nous redéfinissons les rôles et responsabilités, les devoirs et les droits, la banque n’est pas à considérer comme au dessus ou étrangère à la République, elle doit apporter et peut-être rendre des comptes.

Ceci est dit sans a-priori.

Si ses dirigeants qui sont certainement des personnes de grande valeur ont des idées et des convictions sur les manières de développer l’économie et d’enrichir le pays, ils ont non seulement droit au chapitre mais doivent y être invités et attendus.
Chacun doit s’exprimer.
C’est un devoir qui nous est assigné compte tenu de la gravité de la situation nationale et européenne. Lire la suite « La prospérité est le résultat de nos vertus et cohérences »