Réapprendre à marcher pour La France Entière

De Promothée à la refondation démocratique. Je propose que le Parti Renaissance, héritier de La République en Marche, achève sa mue en devenant le parti de La France Entière.

Il semble qu’une grande partie de nos élites politiques, médiatiques et intellectuelles, arrimées au régime partisan, ont encore le « En même temps », qui constitue la marque de fabrique du Macronisme, en travers de la gorge.

Elles ont considéré la victoire de Macron en 2017, annonciatrice prématurée d’un nouveau monde, comme un vol avec effraction.

Elles ont tenu sa victoire de 2022 pour une usurpation.

Le vieux monde s’est pris pour Zeus et s’est vengé.
Il s’est vengé de Jupiter.

Le vieux monde, son clergé, ses clercs, n’ont que faire de l’intérêt de la France. Ils n’aiment que leur propre image, leur propre importance dans le jeu des représentations.

Ainsi ont-ils mis l’opinion publique à feu et, parfois, à sang, portant les idéologies à leur paroxysme, déchirant la laïcité, éloignant la République de la paix civile qu’elle porte en son cœur.

Rappelons-nous de ce que le postulat du « En même temps », c’est-à-dire l’adoption du meilleur de la gauche et du meilleur de la droite, avait de Prométhéen.
Rappelons-nous de ce que Prométhée a dû subir à cause de l’épisode de Benalla face aux black-blocs, de Mac Kinsey, du COVID, de la réforme des retraites.
Depuis des années, un aigle vient, tous les jours, lui manger un bout de foie et nous ne rendons pas compte que, ce faisant, il mange le nôtre.

Mais Prométhée n’est pas mort.

Est-ce que les marcheurs de la première heure, devenus porteurs de Renaissance, peuvent renoncer à vouloir faire entrer la France et l’Europe dans le XXIe siècle?

Est-ce que nous ne sommes pas le corps et l’âme de ce Prométhée républicain qui meurt à un endroit mais renaît à un autre, dans et par le corps du Peuple, le vrai, pas l’agglomérat des foules, des communautés et des tribus?


Nous, on va enfoncer le clou, avec un positionnement de campagne qui ne cherche pas à ratisser large, mais bien à lever profond, à renouer avec le radicalisme républicain qui n’exprime qu’une volonté, celle d’aimer le peuple entier pour le représenter pleinement.


C’est la raison pour laquelle je nous ai déposé la marque politique : La France Entière.
C’est La France entière que nous devons embrasser et ça tombe bien que nous soyons à Saint-Denis, là où reposent les siècles des rois et reines, pour redonner tout son sens au destin du peuple qui reprend les authentiques attributs de sa souveraineté, insensibles aux démagogues, aux diviseurs, aux stigmatiseurs.

La marque La France Entière est là pour enfoncer une pointe d’argent au cœur de cette politique qui vampirise les âmes et dessèche les cœurs, qui est celle que nos concitoyens détestent et rêvent de pouvoir dépasser si on leur en donne l’occasion réelle.

C’est beaucoup plus qu’un programme politique.
C’est même plus qu’un projet politique.
C’est presque un discours amoureux.
C’est une espérance que nous devons concrétiser.
C’est ce pourquoi Je marche,
C’est ce pourquoi Nous marchons.

Je marche, nous marchons pour La France entière.

Cette marque, cette bannière, cet entête, s’inscrit dans l’ADN du mouvement. Il représente la continuité logique entre les pas du marcheur, depuis son origine, et sa destination révélée qui est celle du peuple dans son entier, dans son intégrité.
Car La France Entière ce n’est rien d’autre que le peuple Un et Indivisible, pas celui de gauche, de droite, du centre, des patriotes, des souverainistes, des écologistes, des altermondialistes, pas le peuple des déchirures, des genres opposables à l’infini, des Kramer contre Kramer, pas le peuple de Paris contre celui de la périphérie, de la voiture à essence contre la voiture électrique, celui du gluten et celui du cholestérol, celui des champs et des villes, du foot ou du rugby.

Non, pas cette République qui s’invective du soir au matin, où chacun devient de plus en plus allergique à l’autre parce que des forces politiques, syndicales et sociales choisissent de fonder leur pouvoir sur la facilité à diviser, à diviser toujours plus, jusqu’à jour où ne reste que le néant de la République à diviser.
Nous ne laisserons pas faire cela. Moi, je ne le laisserai pas faire, en tout cas.

Nous sommes au service de La France Entière. Elle commence ici et elle n’a pas de limite que celle que la volonté du peuple saura susciter en nous et réveiller en elle.

Daniel CICCIA