Du « casus belli » Le Maire à celui portant sur le contrôle du ministère de la Défense

A la surprise générale, le 5 octobre 2025, quelques minutes après son annonce officielle, Bruno Retailleau a fait de la nomination de Bruno Le Maire un véritable « casus belli ». Cela a fait tomber le gouvernement avant même sa prise de fonction.
Mais ce « casus belli » était-il lié à une question de personne comme la patron des LR, si proche du Puy du Fou, le fait savoir ou à ce qu’elle implique sur le contrôle du ministère de la Défense, conservé en ligne avec l’Elysée, par la nomination d’un fidèle.
C’est précisément là que réside la manœuvre de Bruno Retailleau. Il est parvenu, pour un temps limité sans doute, à réduire un enjeu stratégique majeur à une querelle de casting.

Car le cœur du différend ne réside pas dans la psychologie des protagonistes, car c’est bien dans le contrôle du ministère de la Défense, devenu – probablement et tout autant que le domaine réservé du Président de la République – l’axe de gravité – dans tous les sens du terme – du pouvoir républicain en période de guerre hybride qui est le théâtre où est exécutée cette opération .
La continuité qui était insupportable à Bruno Retailleau, c’est de voir ce ministère clé: la Défense, rester dans le giron du Chef des Armées, Emmanuel Macron, hors donc de toute possibilité de perturber la chaine de subordination.

Or, ce dimension explicative est désormais recouvert d’une opacité quasi totale pour le public, volontairement entretenue par la mécanique médiatique et l’agitation partisane.
L’opinion, saturée de signaux contradictoires, n’est plus en mesure de discerner que les oppositions parlementaires — de LFI au RN, et jusqu’au cœur même de l’ancien parti gaulliste — ont perdu toute boussole nationale, leur boussole étant désormais orientée vers Moscou.

C’est là que se loge la véritable continuité du chaos : sous couvert de posture « anti-système », ces forces épousent les intérêts de la Russie, engagée dans une guerre totale, y compris cognitive, contre les démocraties européennes.

La profanation, le jour même de sa panthéonisation, de la tombe de Robert Badinter — symbole de la justice et de la raison d’État — n’est pas un hasard : elle s’inscrit dans ce bombardement cognitif visant à fracturer la société française, à brouiller les repères moraux et symboliques, et à paralyser toujours plus toute recomposition politique autonome.

Les oppositions ne savent plus sur quel pied danser, il faut le leur reconnaître. Mais c’est parce qu’elles n’ont plus la tête en France : elles l’ont, désormais, en Russie.

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