Les Palestiniens ne sont pas illĂ©gitimes, s’ils en Ă©taient chassĂ©s par l’arbitraire des circonstances, Ă enraciner dans leur mĂ©moire-voeu l’inexpugnable serment d’un retour Ă Gaza et Ramallah.
La Terre sainte nâobĂ©it pas aux Ă©quations simples.
Elle est devenue un problĂšme Ă trois corps.
Dâun cĂŽtĂ©, les IsraĂ©liens, portĂ©s par la mĂ©moire de lâexil, qui transforment lâantisĂ©mitisme en Alyah et lâAlyah en peuplement, jusquâĂ vouloir graver dans la pierre la certitude dâun retour accompli.
En face, les Palestiniens, enracinĂ©s dans leur terre mais menacĂ©s comme jamais de dispersion, qui pourraient Ă leur tour transmettre, gĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration, le vĆu de retour â « Lâan prochain Ă Ramallah », ce qui constituerait une catastrophe pour l’humanitĂ© au mĂȘme titre que l’a Ă©tĂ© la dispersion des juifs aux quatre vents de l’histoire.
Enfin, la communautĂ© internationale, troisiĂšme force oscillante, tantĂŽt arbitre, tantĂŽt spectatrice, tantĂŽt complice, dont lâaction brouille encore les trajectoires au lieu dâimposer un Ă©quilibre Ă travers une solution Ă©quitable.
Comme en mécanique céleste, un problÚme à trois corps ne se résout pas par une formule unique. Il ne produit pas de stabilité durable, mais des orbites chaotiques, imprévisibles, souvent destructrices.
La Terre sainte est ainsi condamnĂ©e Ă la turbulence, jusquâĂ ce quâun principe supĂ©rieur â non pas la force brute, mais celui que dicte la seule justice â vienne briser le cycle et offrir une trajectoire nouvelle caralysant le nouvel ordre mondial dont l’humanitĂ© a besoin.
