Modernité de la République française face aux tracteurs de la colère

Les tracteurs des agriculteurs en colère se rapprochent de Paris, qu’ils menacent d’un siège, ce qui n’est pas la moins martiale des postures, et d’une toujours possible coalition des colères. Certains la veulent et ne sont solidaires de ce mouvement que dans cette perspective.

Le spectacle des colères mérite d’être démonté. De quoi est-il la faillite?

Une société qui subit le diktat de l’émotion, à travers une information spectacle guidée par la course victimaire, est une société qui ne cherche pas la justice sociale véritable parce que ce qu’elle donne, tant qu’elle en a les moyens, à certains sous l’effet de l’émotion et au nom, parfois précipité et confus, de la solidarité, elle l’enlève à d’autres au même moment et, surtout, en différant l’addition est insoluble, et la situation insolvable.

La société française, acculée par la dette, n’en a plus les moyens.
Alors à quoi jouent les agriculteurs? Se placent-ils quelque part entre marxisme et poujadisme?

L’effet pervers que nous observons, aujourd’hui, dans notre société, ne se limite pas seulement à l’impact sur la politique, mais commence bien avant, dans notre manière même de percevoir et de représenter les difficultés sociales.

C’est notre rapport au réel qui a été vicié.

Les systèmes d’information, allant du journal télévisé aux réseaux sociaux, en passant peut-être même par certaines formes d’expression culturelle, semblent avoir failli dans leur rôle. Au lieu de fournir une représentation fidèle des enjeux sociaux, ils tendent à exagérer, voire à surjouer les détresses individuelles et corporatistes.

Nos amis agriculteurs ne dérogent pas à cette survictimisation.

Cette distorsion dans la représentation des problèmes conduit à un glissement de nos sensibilités. La souffrance et les difficultés des uns deviennent des spectacles pour les autres, créant ainsi une compétition malsaine pour attirer l’attention et la sympathie.

Ce phénomène a un impact profond sur le politique : au lieu que les enjeux politiques soient guidés par des principes objectifs et une compréhension réelle des besoins sociaux, ils deviennent de plus en plus tributaires de cette course à la compassion et à l’émotion.

Ce glissement rend la quête de la justice sociale non seulement plus complexe mais parfois déconnectée de la réalité, où les enjeux véritables sont éclipsés par des luttes superficielles pour l’attention médiatique.

En fin de compte, ce processus que l’on pourrait qualifier de subversive dépossession du libre-arbitre citoyen et démocratique mène à un réveil brutal. Nous nous retrouvons dans une société où le cercle de délibération a été tellement malmené et érodé, de crise en crise, que toute personne déclarant ce système injuste et inapproprié est accueillie en héros, alors qu’elle n’invente même pas l’eau tiède.

L’acclamation de ces voix dissidentes rend la tentation de renverser l’ordre établi presque irrésistible.

Cette dynamique n’est pas sans rappeler le cours de l’Histoire et les révolutions qui l’ont jalonnée, souvent bâties sur des subterfuges et des mystifications similaires.

Cependant, la Révolution française offre un contraste frappant : en rompant avec son propre mensonge, elle a ouvert la voie à une perspective historique singulière, celle des droits de l’Homme et du Citoyen.

Elle nous rappelle que, malgré les manipulations et les crises, il reste possible de sortir des cycles de déception pour embrasser des changements véritablement transformationnels et constructifs.

Cette leçon historique suggère qu’il est toujours possible de rediriger le cours de notre avenir collectif vers un chemin plus juste et plus éclairé.

C’est pour cela qu’aucune autre révolution, et surtout pas la bolchévique qui nous invite, à travers son outil idéologique à la rejoindre, n’arrive pas et n’arrivera jamais aux chevilles de la Révolution française.

C’est sa modernité. Elle devrait encore pouvoir se voir.

La Chine, nation spectre ou nation sceptre?


Si le Parti Communiste Chinois aime et défend son peuple, il lui donnera la liberté et l’inspirera à en faire l’usage qui sert la grandeur de la nation chinoise.

Bien au-delà du rapport démographique, Taïwan questionne la Chine sur elle-même, au risque, d’ailleurs, de l’insupporter comme l’Ukraine a fini par indisposer la Russie par le fait même de respirer.

Poutine aimerait bien que Xi Jinping l’accompagne dans ce voyage aux frontières de l’enfer. Il voudrait bien être rejoint dans folie.

C’est un voyage qui peut paraître tentant à plus d’un sur la planète.

Le trouble historique que Taïwan engendre et cristallise ne se masque pas par un statut technologique ni en courant derrière le mirage de la surpuissance nucléaire.

La Chine n’est pas l’héritière de la guerre froide qu’a rallumé Poutine. Elle ne gagnerait pas à y prétendre une part.

Elle a les moyens de demeurer un BRICs ou d’être au dessus d’un club, même s’il peut sembler en vogue.

Elle peut améliorer les règles et de contribuer à un changem3nt de paradigme tel qu’il ne s’en est jamais produit dans l’histoire de l’humanité.

Elle peut être à l’heure, être de la force qui fait arriver les trains à l’heure, ou règner sur le vivier des boulons mal vissés.

De ce point de vue, le surarmement nucléaire, même s’il devait s’interprèter comme un rattrapage, n’est pas la voie et n’est pas le signal.

La prolifération annihile la dissuasion parce qu’elle banalise, perturbe et brouille profondément, telle qu’elle doit s’entendre pour tenir sa promesse de la dissuasion, la dialectique du feu nucléaire.

Il n’y a pas de prolifération légitime.

L’irresponsabilité de la Russie, comme tant d’autres domaines, s’apprécie dans celui du maniement des spectres, et le spectre nucléaire appartient au plus apocalyptique.

Elle s’est placée de ce côté de l’histoire. Elle en est prisonnière.

La Chine est-elle du côté des nations spectres ou de celui des nations sceptres?

Nos nations, les nations du seul avenir possible, sont, bien au-delà d’une vision occidentalisée, celles qui établissent et font prévaloir les sceptres, emblème de leur haute souveraineté sur le désordre et l’affaissement des choses.

Elles prennent, assurent, partagent cette responsabilité.

C’est dans la dimension symbolique du sceptre, dimension profonde, invisible, fondamentale, sacrée, qu’elles forment leur caractère et leur identité.

Je ne vois pas comment, ni pourquoi, la Chine, animée par l’aspiration à la dignité qui est sienne, pourrait y manquer.

Talking about Révolution

La fonction première d’un système d’information est de protéger l’intégrité des citoyens, ce qui est sans rapport avec la compétition, voire leur hystérisation, des opinions, lesquelles abolissent la notion même de possibilité de consensus fructueux raisonnable et raisonné.

Nous courons, au contraire, le risque de consensus stériles que nous nourrissons avec application et inventivité.

Le système d’information qui est sensé faire vivre la démocratie, l’enrichissement de la délibération et le raffinage des décisions, produit en fait un découplage au réel et une stérilisation de la vie publique.

Qu’il soit soumis aux lois du buzz, à la compétition des réseaux sociaux, aux effets du relativisme, sous les coups de boutoir du wokisme, des fake-news, n’enlève rien au fait qu’un système d’information digne de ce nom ne peut pas se trouver d’excuse s’il faillit à protéger l’intégrité de l’Homme et du Citoyen.

Il est impardonnable si, comme cela peut être constaté aujourd’hui, il produit du paroxysme sur les sujets frivoles ou trompe-l’oeil (« affaire » Depardieu, par exemple) et de l’indifférence, voire de l’auto-amnésie, sur les enjeux existentiels (ingérence russe dans les démocraties et conditionnement progressif de la sensibilité des masses aux sujets et polémiques qui caressent l’opinion dans le sens du poil).

Il substitue, par les biais qu’il a laissé ses développer en son sein, sous prétexte, en apparence vertueux, de la liberté de débat, au libre-arbitre une artificialisation des ressentis dupliqués.

Le peuple français ne s’est pas érigé en peuple libre pour accepter d’être asservi à la multiplication de gourous, de séducteurs, de démagogues, de moulins à vanité. Il ne s’est pas dressé dans l’histoire pour se laisser ainsi épuiser.

La force de la République française tient à la faculté de conscience dont est capable le peuple pour maintenir sa présence dans l’histoire.

La France a gagné ce droit. Elle ne doit pas le dilapider car ce temps, ô combien dangereux, a besoin de la voix singulière d’un peuple qui sait qui il doit être et rester, et ne s’en laisse pas conter.

La République française, dans l’histoire, doit toujours faire retentir son sens aigu de ce qu’est la liberté. La manière dont on s’en saisit ou par lequel on l’exerce n’est pas la même tout le temps.

La France ne s’est proclamée pas à fleur des épidermes mais à profondeur des consciences.

Et ce n’est pas autre chose qui cette puissance d’éveil qui fait se dresser les poils et tressaillir l’âme.

Faut-il que nous ayons dérivé loin dans notre propre connaissance de ce qui nous constitue pour sembler à ce point étrangers aux principes éclairés qui, au cœur de la grande pensée républicaine qui est la nôtre, doivent gouverner notre discernement collectif ?

Si elle se sépare de ce qui la rend irrésistible, au motif des ambiguïtés de l’histoire, des procès en « colonialisme », de la pression de forces externes et internes, la République française redevient ordinaire et renonce à la faculté qu’elle a saisi pour dire : « Je libère l’Homme ».

Alors que tant de nouveaux jougs pèsent sur son destin, partout et sous tant de formes, ce serait un malheur pour le monde qu’elle abandonne ce qui constitue, devant la grande histoire humaine, son inaliénable promesse.

11-09-2001->07/10/2023: Highway to hell

Il y a eu, sous couvert de lutter contre le racisme, à Durban (Afrique de Sud), en août 2001, un pacte entre l’islam corrompu et sa nébuleuse, d’un côté, et la gauche altermondialiste, écologiste et prewokiste, de l’autre.

Ce pacte a été dûment contresigné par les attentats du 11-Septembre-2001 qui sont survenus quelques jours après l’échec retentissant, le 5 septembre 2001, de cette conférence dite « contre le racisme » et pourtant, déjà, ouvertement antisémite.

Nous n’y avons vu que du feu.

Nous avons vu l’assassinat du Commandant Massoud.

Nous avons voulu ne voir que l’assassinat du Commandant Massoud, intimant aux Etats-Unis d’Amérique d’anéantir les Talibans en Afghanistan.

Nous n’avons voulu voir que le mouvement spectaculaire de l’assassinat d’une figure de la lutte contre l’islamisme et nous sommes restés aveugles et insensibles aux tentacules de l’autre, propagés dans les systèmes cognitifs, inoculé au plus profond de l’âme, en cet endroit oú s’établit notre libre-arbitre, sur lequel plus personne ne veille, quand une force, un appel, m’a appelé, lui, à y pourvoir.

Nous n’avons pas voulu voir la conférence de Durban, et ce qu’elle a initié, lentement, sur l’échiquier des opinions publiques et des relations internationales.

Greta Thumberg m’inspirait, depuis son apparition, en fausse vespale ou en Jeanne d’Arc de la cause écologique, la plus grande méfiance.
Le samedi 26 novembre 2023, très explicitement, elle est vue en train de scander les slogans réclamant la chute d’Israël et son soutien au hamas.
Le masque est tombé.

#GretaThumberg apparaît donc comme l’icône de ce pacte que je dénonce. Les « féministes » sélectives, qui s’illustrent par leur silence quant aux viols perpétrés contre des juives, sont des éléments du dispositif formé pour faire plier nos démocraties, fatiguer et désarmer les opinions.

Au bout de cette conquête des esprits, il s’agit d’achever de substituer à la globalisation qui n’était pas suffisamment heureuse, un pacte qui, présenté comme étant de l’altermondialisation, est, surtout et avant tout, un pacte de « totalirisations ».

Il avance la promesse d’une paix qui est surtout un renoncement. C’est pour cela que ces mouvements plaisent tant à son Excellence des ténèbres, l’ayatollah Khamenei et à un obscur ex-officier du KGB qui a cru pouvoir satisfaire, par ce biais, son désir de grandeur.

Toutes et tous, grands et obscurs maillons de cette chaîne, sont inscrit dans cette grande ligne droite, cette véritable autoroute du Mal tracée pour y débrider la puissance des haines, qui relie le 11-Septembre-2001 au 07-Octobre-2023.

Elle cisaille la terre et le ciel, dans le zébrure de la haine fondatrice que constituent l’antisémitisme.

Nous devrons réunir à nouveau le ciel et la terre, le haut et le bas.

Ce pacte est très puissant par les idéologies qu’il ramifie comme par les prébendes politiciennes* qu’il distribue; par les cycles de haine et de ressentiments qu’il engage; par les idées qu’il greffe dans les esprits; par l’illusion qu’il répand.

Il se fonde sur une habileté sans pareille.

Pourtant,

Pourtant, Moi, le pur produit de la République française laïque, Je promets, qui commence à la mienne, l’âme d’un peuple, aux quatre coins du monde, parlant diverses langues mais contenu dans une seule pensée, qui va briser ce pacte et condamner celles et ceux qui lui ont prêté allégeance, qui va dévaster ce dont est faite la pensée néfaste dont est né ce pacte.

Je ne promets pas l’impossible.
Qu’il soit dit que je promets ce que je vois.

Je prie la Chine de ne pas succomber aux promesses alléchantes de l’ordre mondial que ce pacte augure.
Je sais cette Chine.
Je sais ce monde.
Au moment où l’on me voit tel que je suis, le bien triomphe.

Ce qui se passe, et qui vient de loin, n’est et n’a été possible que parce qu’il y a une faillite béante du système d’information et son inadéquation à la nature de certaines menaces. Il y a d’innombrables et constantes illustrations de cette défaillance. Pour être passé sous tant de radars, j’en suis aussi, modestement, la preuve vivante, parce que j’ai dit, par ce que j’ai fait.

*L’Espagne massivement dans la rue pour protester contre le premier ministre, issu du PSOE, Pédro Sanchez peut en témoigner. En France, Jean-Luc Mélenchon en prédicateur des gauches insoumises et soumises tente de lever la même mayonnaise.

L’antéchrist est le nom du crime perpétré contre l’Histoire

« Donnez-moi un axe, un levier et je soulèverai le monde », aurait dit un Grec célèbre.

L’axe, c’est Israël, le Israël territorial, avec Jérusalem en interrogation, mais plus encore, à travers lui, le Israël mystique. Le Juif ad personam.

Le levier, c’est une hybridation de l’antisémitisme originel, historique, avec des idéologies séculaires, toutes issues d’une même forge sensiblement subversive et négationniste, animées par la même pulsion.

Quant à la force, puisqu’il faut qu’une force s’exerce pour atteindre un effet, ce sont la Russie et l’Iran qui la procurent, au système.

Ces deux nations ont décidé d’être le moteur du plus grand crime contre l’humanité qui soit. Elles démantèlent l’ordre international, réduisent des institutions, agressent des nations, asservissent des esprits, entretiennent et conduisent le processus des actions-réactions.

Il faut voir, dans l’espace et le temps, dans la géographie et l’agenda, comment ces deux nations propagent leur commandement au système. Il faut avoir conscience de la nature de l’emprise que ces deux Etats, trop insondables pour n’être que profonds, ont su exercer et généraliser, y compris dans les démocraties.

Ce phénomène, soyons-en conscients, façonne le visage du monstre que nous avons en face, que nous avons dans notre dos, que nous avons partout tout autour de nous.

Il ne faut pas se tromper quant au complexe de persécution qu’entretient Vladimir Poutine, au mépris de toute réalité, en disant que sa nation est victime d’un complot des forces occidentales.

Il s’agit d’une posture délibérée, savamment calculée, avec le cynisme redoutable dont est capable un sous-officier du KGB qui s’est aligné sur l’horloge, au pas lent et quasi invisible, de la Révolution Islamique d’Iran, car c’est, à mes yeux, elle qui commande le renversement théologique, qui est sa raison et son but.

Poutine construit l’image du bouc-émissaire, si voisine de celle de l’agneau mystique. Il s’agit d’une fiction pour donner corps à une autre fiction, celle du « Sud Global », concept agrégeant une montagne des tensions refoulées qui peuvent être coalisées au nom de la revanche des opprimés de la terre.

Tous les refoulés y sont appelés. Tous les refoulés y viennent.

De cette façon, Moscou et Qom ont conclu une alliance pour faire scintiller leurs fascinantes impostures dans l’inconscient collectif.

Je voudrais que nous reconnaissions que le cerveau qui conçoit cela, c’est-à-dire le cerveau qui assemble cette équation diabolique, cette équation interdite, ne peut pas se concevoir autrement que comme l’auteur d’un crime contre l’histoire universelle, celle dont l’Occident, puisque initiateur, est le garant d’origine, garant imparfait et non exclusif, mais producteur de tant de génie et de réalisations.

Il n’y a pas et il ne peut pas y avoir plus grand crime contre l’humanité que celui-là.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde », a dit Albert CAMUS, prix Nobel de la Paix.

Pour la part qui est mienne, je ne crains pas les mots et, par conséquent, je ne nommerai pas mal les choses.

Alors, si le plus grand crime contre l’humanité porte un nom, il faut savoir le prononcer.

Car en prononçant le nom du crime, nous l’empoisonnons de son propre poison.

Ce crime des crimes contre l’humanité, la bible en parle, le coran en parle. La conscience en parle. Ce crime est désigné comme l’œuvre de l’antéchrist.

L’antéchrist.

Accuser le maître du Kremlin et le guide suprême de la Révolution Islamique d’Iran d’accomplir l’antéchrist, à cette aune, n’est pas de l’ordre de l’anathème.

Cela relève de l’analyse circonstanciée. Il y a des mains qui trafiquent les esprits, qui obèrent le discernement, qui conditionnent le psychisme.

L’Iran qui génocide ses filles, tue sa jeunesse, musèle la vie et la Russie, qui viole la vérité et étouffe son peuple, l’une et l’autre, se sont vouées à cela.

Si les mots ont un sens – et il n’y a pas de raison que les mots qui viennent du fond des âges et de l’instinct qui a pu s’y nouer, soient dépourvus de sens – ce qui se joue est, clairement, de l’ordre de ce combat.

Cette guerre qui s’étend invisiblement est celle-ci.

Elle est la guerre d’une fin du monde. Ou elle est la guerre de la fin de la fin du monde.

C’est une guerre à l’échelle de la mondialisation du monde, d’un système informationnel globalisé. Mais elle se nourrit du même aliment que les premières guerres.

Il faut se souvenir des horizons que nous avons voulu voir s’effondrer et qui se sont effondrés parce que telle était notre volonté.

Comment nous sommes-nous laissé porter, excités par combien de mirages de souveraineté, à remettre en cause, puis détruire, l’œuvre commune de tant de temps, de temps d’accords intelligents.

Il faut se souvenir des portes qui se sont entrouvertes au moment où nous avons décidé de fermer les premières.

Israël ne se trompe pas quand Israël dit que c’est un combat qui oppose la lumière aux ténèbres.

C’est, encore, un combat de la puissance des mots, de la force de penser le monde, plus et mieux, avec beaucoup plus d’amour, au sens le plus dense du mot, que ne le font ceux qui conspirent la perte de notre histoire.

On ne combat une malédiction que par une bénédiction.

Je pose un question: Comment vivra une humanité à milliards d’individus si elle s’accommode du pouvoir de l’antéchrist et ne voit pas ce que l’antisémitisme recèle d’inique et de dévastateur ?

Elle peut faire, aujourd’hui, un pas déterminant, du point de vue de l’émancipation et de l’éveil, dans sa propre histoire ou mettre un terme à son histoire.

Il y a probablement un temps de l’Etre, qui nous restitue et un temps qui nous absorbe, celui du faire, des amusements, du fil de la vie.

Dans le temps de l’Etre, le mouvement de la Russie et de l’Iran se voit. Il nous échappe dans le temps ordinaire.

Il y a une histoire humaine à sauver.

Il me revient que ma première tentative d’éclaircissement par l’écrit, posée en 1996, a débuté par l’énigme de cette phrase.

NB : Au cours de mon adolescence, je crois m’être plaint au pape, par courrier, d’un trouble en mon cœur. En 1996, répondant à ce qui était un appel, j’ai osé dire que je ne laisserai pas faire « ça ». J’ignorais ce qu’était ce « ça ». J’ai connu ma nuit de feu lorsque j’ai rêvé être devant des présences au sein desquelles je discernais celle du Christ et de Mahomet, et je leur parlais. Au réveil, en sueur, je me rappelais que mes paroles étaient effrontées. J’ai dit Non.Je me suis fait l’écho de cette expérience auprès de l’Elysée. Si les agents qui reçoivent et lisent la masse de courrier effectuent leur travail correctement, ils ont dû en conserver trace. C’était bien avant les Tours Jumelles.C’était comme une anticipation.D’une certaine façon, l’auteur de ces lignes est ce qu’il a dit d’indicible et d’indicibilité, dans une langue dont il n’est pas possible de se souvenir au-delà de la transpiration qu’elle produit, en cette présence.

I can see clearly now

Si le Hamas crée, avec la froideur d’un pur cerveau reptilien, les conditions pour écarteler à vif les nations et troubler leur voix, il n’est pas surprenant que même la nation israélienne puisse se diviser.

En soumettant chaque nation, en soumettant chaque sensibilité, au dilemme des otages et à l’insoutenable ambiguïté avec laquelle il exploite la cause palestinienne, le hamas fracture chaque conscience, chaque système rationnel.

Il l’asservit entièrement puisqu’il l’asservit partiellement.

Sa propre intelligence ne peut pas avoir suffi à lui permettre de se rendre maître d’une complexité aussi abyssale sur le plan cognitif.

Il ne fait que nous désarmer.

L’ordonnateur de ce plan obtient de nous que nous nous interdisions de nous défendre.

Ce calcul n’est pas l’apanage de l’homme. 

C’est ainsi qu’il est parvenu à mener l’Amérique de George W Bush – en lui faisant miroiter les scintillements qu’elle voulait voir – là où cela lui serait, in fine, le plus profitable. 
L’antiaméricanisme primaire, ou refoulé, ferait le reste. Il a fait le reste.

Ainsi nous a-t-il imposé, à partir des désastres d’Irak et d’Afghanistan, un tabou. 

Son tabou.

L’exhortation aux Israéliens d’après le 07/20/2023 à ne pas renouveler « l’erreur » des Américains de l’après 11-Septembre-2001, dit cette frontière, cette psychose, avant de dire autre chose.

L’antisémitisme primaire, ou refoulé, fera le reste.

De ces méandres est né celui qui se fait appeler Trump. Vous pouvez craindre, sans ressaisissement, le nombre d’avatars à le suivre.

Je peux voir clair, maintenant.
Et vous-même?

Bon dimanche.

Le début de la fin du temps des justes

Le hamas a délibérément provoqué la tempête des âmes à laquelle nous assistons avec le siège de Gaza.

Nul ne doit cesser d’accuser sa responsabilité.

Le hamas a déclenché sa barbarie pour que, en réaction de ce qu’elle soulève, dans un universel imposteur si actif, elle ensevelisse Israël sous un déluge de récriminations.

Les décombres de Gaza lui importent peu.

C’est le décor de son théâtre. Le théâtre au sein duquel il déploie la force de son imposture et admire le spectacle des éléments se déchaîner.

Il a provoqué cette situation en considérant que cette tempête lui serait favorable à l’infini.

Qu’elle lui serait favorable à l’infini.

Nul ne peut dire, à cette heure, s’il a raison ou s’il a tort.

Mais ce qui est vrai, c’est que ce qui se joue relève de l’ordre des infinis et des absolus et ne peut être donc traité, par les seules nations à pouvoir y être sensibles, qu’à cette aune.

La France en est.

Aucune institution au monde ne peut abriter ni cautionner la réalisation d’un aussi immonde calcul.

Pas même la boîte crânienne d’un homme.

Dans le cas contraire – c’est-à-dire, pour être précis, dans le cas qui nous occupe après que le hamas a convoqué contre l’Homme les forces que nous voyons monter irrésistiblement dans ce cas, alors, c’est que l’Homme couvre, par et pour le compte de ses Nations, cet immonde calcul.

Cela signifie qu’il se fait alors, par mensonge ou par omission, dans l’enceinte même au sein de laquelle les nations ont fait serment de servir la Paix, le complice d’un crime contre l’humanité en dénonçant le droit de se défendre d’Israël.

Cela, alors que cette nation, Israël, exerce son droit le plus légitime à se défendre d’une attaque la visant dans sa dimension la plus existentielle et la plus sacrée et il n’y a pas, il ne sera pas inutile, bientôt, d’en délibérer concernant la Russie, de dimension existentielle sans une dimension sacrée que l’on respecte et que l’on ne viole pas.

Un ensemble de nations, d’esprits gouvernant ces nations, a choisi cette heure pour perpétrer un crime contre l’humanité.

C’est cela qu’il faut impérativement voir.

Elles nous voient tergiverser, buter sur les formulations.

On voit la forme de ce crime contre l’humanité car il est le plus grand de tous et que le voile sensé le masquer trahit tous ses contours.

Il s’accomplit dans l’esprit des nations contre l’esprit des nations. C’est donc ici, dans ce conclave dédié, qu’il doit être sa voix doit être mise au silence.

Un jour, nous nous réveillons dans un monde où le discernement n’obéit plus à ce que l’on doit voir et mesurer, mais à ce que l’idéologie ou la bêtise, et leur propagation virale, commandent de penser.
Et cela sonne le début de la fin du temps des justes.


. – L’insensé courage des lucides et le désespoir des lucioles.

NB: Personne ne pourra croire que je me suis vu rêver, alors inqualifiable adolescent, de prononcer de telles paroles, à vocation d’être ce qu’elles sont.

Mon conseil de sécurité

La question a cessé d’être de savoir si Israël a commis des fautes politiques. C’est le cas.
Mais Israël n’a pas sombré dans la déchéance morale.
La cause palestinienne est une déchéance morale. Elle a cédé au plus obscur, au plus inavouable des pactes.

Elle a, elle-même, réduit son territoire moral, abandonné ce qui fonde la souveraineté, le présupposé d’irréductible dignité dont procède l’existence de son Etat.

La colonisation est la résultante de son impéritie, de ses manquements, plus que celle, fondamentalement, d’Israël dont certains groupes ont tiré, ce qui est inapproprié et contreproductif, les conséquences territoriales d’un carence.

Aucune intifada ne cache cette carence.

Aucune résolution de l’ONU ne peut établir l’essence morale qui justifie l’Etat palestinien si les Palestiniens, cédant à leurs sirènes, aux Sirènes du sud global, de l’islam stratège et de l’est doctrinaire, suivent, sans jamais pouvoir s’en abstraire, les arcanes d’un calcul de perversion.

Ce calcul ne mène à rien.

Le hamas est tordu.
L’autorité palestinienne discréditée.
Il devrait rester, alors, un peuple capable de voir et de manifester l’essence de sa souveraineté puisque tous l’ont dépecée et trahie.

C’est la seule et immense espérance.

L’Etat palestinien viable, vivant en paix à côté de son voisin, ne peut être constitutif que de cela. Ses frontières en découleront d’elles-mêmes.

Israël ne peut pas entendre autre chose que cela. Israël ne peut pas ignorer cela, car Israël est cela.

Israël est cette attente.
Qui es-tu donc Palestine?

Ce que tu es ne doit rien avoir à voir avec la production industrielle de martyrs.

Le monde est en train de se fracturer.
Le hamas a déclenché cela.
Il porte cette responsabilité.

Le temps de la jubilation meurtrière qui a parcourue le monde est révolu.

La responsabilité que le hamas a prise devant l’histoire doit l’écraser maintenant.
Elle écrasera aussi ses complices et inspirateurs.

L’heure est grave.
Les mots doivent être pesés scrupuleusement, car chacun devra répondre de la tentation à laquelle il a cédé ou, pour les entités gouvernementales ou autres, qui s’y sont sciemment livrés, ont construit la dialectique fatale.

Le travail des événements sur plusieurs générations, tisse et solidifie la dialectique invisible à laquelle nul n’est supposé résister.

Chacun l’emprunte.
Chacun offre sa sensibilité, sa foi, sa compassion et se laisse conduire.
Les désirs commandent.

C’est pour cela que l’heure est à la conscience, au courage de la conscience.

Tous ceux qui choisissent, en engageant la parole de leurs États ou de leurs communautés, de soutenir un infâme pacte, se fourvoient gravement. Ils peuvent se reprendre.

Ceci est mon conseil de sécurité.

Aux racines du mal

Entre le 31/08/2001 et le 08/09/2001, lors de la scandaleuse conférence contre le racisme de Durban, en Afrique-du-Sud, un pacte faustien a été signé entre différentes forces.

Ce pacte, aussi ténébreux que le pacte germano-soviétique, mais infiniment plus pervers, infiniment moins visible, a eu pour sceau les attentats du 11-Septembre-2001.

C’est dire s’il n’est pas anodin. Ce pacte scelle une forme d’islamisme à des idéologies politiques post-soviétiques. Il a été conclu par des forces qui se partagent une forme de contrôle sur l’islam et, à travers l’altermondialisme et ses ramifications, sur les sociétés africaines, asiatiques, occidentales ou autres, poreuses, par leurs universités, par leur innocence ou leur naïveté, au mal.

Ce qui se passe, aujourd’hui, à Gaza est le produit final de cette greffe. Gaza possède des racines qui, dit-on, rampent fièrement dans le sous-sol. Le Hamas en est fier.

Ces racines plongent plus encore dans les esprits et le métastasent lentement, irrésistiblement.

La Révolution Islamique en est fière aussi.

Il est nécessaire de revenir à l’origine de l’enracinement puisqu’il ne peut pas être question, aujourd’hui, d’autre chose que de déraciner ce qui a pris racine.

Il n’eût fallu, en 2001, qu’une dénonciation unanime, complète et éclairée au début, à Durban, dans le brouhaha de la dispute.

La déflagration dans le ciel du 11-Septembre-2001, nous en a privé.

Elle a mis la dispute, et tous les miasmes qu’elle génère, dans la plaie.

Elle nous a réduit, tous autant que nous sommes, à l’impuissance.

Nous n’étions que division, amoncellement vertigineux d’opinions et d’aveuglements mutuels.

Aujourd’hui, nous devons être autre chose.

Nous devons être d’une autre nature.

Nous – devons – être – d’une – autre – nature.

Nous devons être d’une nature humaine.

Le mal ne nous croît pas capable de l’être.

Mais nous le pouvons, chacun le peut, avec son moyen propre, sa petite et insignifiante capacité de résolution, pour boucher ici un trou ou un pore, panser une écorchure, là pour combler une brèche, écoper encore et encore, ici et à plusieurs, fermer une béance.

Partout, une sensibilité étrangère à reflouer et une autre à éveiller.

Nous avons la même fortification à défendre. Et nous sommes, tous, que nous en soyons conscients ou pas, au pied de la même fortification.

Chacun peut et chacun doit la défendre.

Après, nous reviendrons à nos identités, en les ayant transcendées pendant un laps de temps qui vaut éternité, mais, aujourd’hui, ce qui nous intéresse est bien plus grand que l’obsession identitaire.

Sinon, nous aurons tous perdu.

Nous aurons perdu la guerre la plus facile d’avant de laisser venir la guerre qui nous fait payer la désinvolture et l’inconscience.

Et cela pourra être dit, par les survivants, dans toutes les langues qui couvrent le monde d’une infime pellicule, peut-être déjà mise en lambeau, trouée de toutes parts, d’intelligibilité et d’universalisme.

Nous n’allons pas perdre.

Nota bene: Nul ne m’interdit par sa profanation délibérée de dire le mot qu’il me plaît de dire, de marcher là où je dois marcher. Allahu Akbar. Dieu est grand. La foi est belle. La laïcité est belle et m’a fait naître. Ce qui est recelé dans le cœur est grand. Faisons battre la communion de la création profuse et indestructible.

A un iconoclaste

Il va falloir dire qu’il n’y a pas et qu’il n’y aura pas de civilisation de l’image ni issue de l’image.

L’image fait des ravages, partout. Le tsunami permanent d’images submerge toute raison.

Rien n’y résiste.

Tik Tok jubile. La start-up a fait une analyse puissante et opportune de ce que demande le cerveau des adolescents pour leur livrer le format idéal pour un abrutissement collectif, sans avoir, je l’espère, mesuré que ce format exerce une forme de pré-conditionnement au pouvoir des images, à la malédiction des images.

Nous aurons des citoyens formatés par la perception des images, c’est-à-craindre avec une sensibilité limitée et probablement sélective.

Cette malédiction est visible là, à Berlin. Mais elle est partout.

C’est au crédit du soft power chinois. Mais Elon Musk et son appel à faire de chacun le journaliste, l’oeil de ce qu’il voit ou de ce qu’il croit voir, n’est pas en reste dans cette compétition.

Il n’y a plus rien à voir, nulle part, quand l’espace est saturé. Il n’y a plus rien à discerner. On ne peut plus édifier son proprement jugement.

On est un insecte. Un peu, comme celles et ceux qui gravitent autour de la scène et menacent, stricto sensu, son intégrité.

Ce que vous voyez ici, ce n’est pas que de l’image.

Le policier en est conscient. Il voit les forces physiques qui gravitent autour de lui. Et plus encore ce qui, de bestial, les anime. Ce qui, de bestial, le traque. Comme dans un pogrom. Comme dans une ratonnade.

Dans cet univers-là, il n’y a plus de centre d’intérêt. Il n’y a plus de centre de gravité, donc plus de lieu pour être et grandir, pour quelque être que ce soit.

Nous laissons se former des générations de prépubères, pas des citoyens. Cela n’a rien à voir avec la démocratie, avec la liberté d’expression.

Le plus choquant, et surtout le plus symptomatique du mal qui ronge, par la profusion d’images et de contre-images répandues à chaque millionième de seconde, la civilisation humaine, ce sont ces désormais inévitables nuées d’yeux numériques qui nourrissent le psychisme autocentré et maladif des masses.

Le pouvoir délétère de l‘iconoclaste se répand.

Au-delà de la sociologie et ce que cela implique sur ce plan, il y a un processus anthropologique qui est défait. C’est une fragmentation sans fin et réciproque de l’image et du regard. L’image est un dedans de soi, plus qu’un dehors.

C’est cette dimension de l’Humain, abandonnée, qui a été déléguée à quelques empires médiatiques.

Ils n’en font pas le meilleur usage.

Il va falloir des institutions fortes qui génèrent de l’intelligence et du libre-arbitre, de la conscience de soi, pour annihiler cette dévastation, qui ne grandit que sur nos vacuités.

Trop de monde, des idéologies, des empires, des commerçants, investissent sur cette lente dépravation.